Présent à la 5ème édition de l’Africa Web Festival pour la valorisation de l’ONG Amazon du Web, le journal Islam Info a eu un entretien avec mademoiselle Atsé Dasta, la chargé de communication de ladite structure.
Amazoon du Web est une associa- tion de filles passionnées des Tech- nologies de l’Information (TIC) et de la Communication dont la mis- sion est la promotion et la vulgari- sation des TIC au sein de la gente féminine. L’ONG Amazone est à but non lucratif et a pour objectif de promouvoir l’alphabétisation des femmes. La cible principale de l’ONG est la gente féminine peu importe les couches sociales. Nos projets sont basés sur les confé- rences, les formations et les ateliers et c’est grâce à cela que nous tou- chons notre cible.
L’objectif de l’ONG est de faire la promotion des TIC au sein de la gente féminine et briser les bar- rières axées sur le genre dans le secteur des TIC en aidant et en amenant les femmes à l’utilisation des TIC dans leurs différentes ac- tivités quotidiennes. En outre, il s’agit de rendre l’outil informa-
tique plus accessible aux femmes dans les zones urbaines et rurales, leur former à l’utilisation des TIC, des réseaux sociaux et d’internet, inculquer aux jeunes filles la no- tion de programmation, de design et créer une plate-forme d’échanges.
Quelles sont les différentes acti- vités de l’ONG ?
L’ONG Amazoon du web a plu- sieurs activités qui sont : La Zoon-formation : C’est une for- mation à l’endroit des membres du bureau et des membres actifs d’Amazoon du web. La Zoon-session : C’est une acti- vité orienté vers les femmes et jeunes filles intellectuelles pour une formation gratuite afin d’amé- liorer leurs connaissances informa- tiques.
vité qui est orientée vers les femmes et jeunes filles possédant des activités génératrices de reve- nus, des associations de femmes
des instituts féminins. Elles reçoi- vent une séance de formation pra- tique sur les bases de l’informatique et de l’internet. La zoon-conférence : C’est une conférence qui est organisée et / ou animée par les amazoon du web. Elle a lieu dans les établissements en rapport avec les TIC. Whocode : C’est une séance dédiée à la programmation. Elle encou- rage les femmes et les jeunes filles dans la programmation. Le Week-end du design : C’est un week-end dédié au design. Cette activité permet de réveiller l’ima- gination de la femme en matière de design en se servant d’un logiciel de retouche d’image.
naire qui donne des définitions sur des termes et des expressions in- formatiques tous les vendredis avec les Amazoon du web.
Comment l’ONG mène ses acti- vités sur le terrain ?
L’ONG avant d’élaborer des pro- jets mène une étude en fonction du besoin. Ensuite, à travers l’internet, un sondage est organisé pour connaitre la localité dans laquelle, nous devrons organiser des séances de formation en fonction de leur réalité. A la suite, on établit un programme de formation et on va à la rencontre des femmes. Le contenu de ces formations est de leur apprendre à maitriser l’outil informatique, l’internet et parfois
le montage de projet. Actuellement on a un projet axé sur les personnes qui ont un niveau intellectuel ou qui ont reçu une alphabétisation. De plus un autre Programme ‘’it for girl’’ a été initié pour les jeunes filles de la classe de troisième à la terminale. Ce Programme va leur permettre de s’intégrer aux nou- veaux métiers de technologies avec l’appui des mentorats.
La gente féminine s’intéresse-t- elle à vos projets ?
Depuis 2012 qu’on existe je pense qu’il y a de l’engouement puisque chaque année on a de nouveaux adhérents. Présentement, l’ONG a environ plus de 3000 femmes sur facebook. Ce qui veut dire que l’in- térêt est vraiment suscité. Actuel- lement, notre technique d’approche envers les femmes marche car elles commencent à s’imprégner du mé- tier des technologies. Et l’ONG pense que cette cause noble conti- nue de prendre de l’ampleur sur le continent.
n zone rurale qui ont du mal à avoir une connexion ?
ous espérons qu’il aboutira. Ce projet consistera à créer des mai- sons digitales partout en Côte d’Ivoire afin qu’elle puisse aller faire leur formation dans les meil- leures conditions.
Quelle est votre collaboration avec les maisons de télécommu- nication ?
Pour l’instant ce sont des mini-for- mations qu’on fait avec eux et ils nous accompagnent financière- ment dans nos activités. On envi- sage de grands projets qui vont permettre à ces femmes de bénéfi- cier de plusieurs formations dans le domaine des nouvelles technolo- gies.
Les difficultés sont liées principa- lement aux sponsors lors des évè- nements. Mais comme je le dis, l’argent ne fait pas tout. Si l’enga- gement y est, alors l’événement se tiendra. Un autre problème se situe au niveau des organisations inter- nationales qui ont un peu de diffi- cultés à intégrer le mouvement parce qu’avec l’augmentation du nombre de ministres qui crée beau- coup de restriction et les investis- seurs ont un peu peur.
J’invite toutes les femmes de Côte d’Ivoire à s’intéresser au secteur du numérique car notre pays est en pleine mutation vers le digital. Donc, nous militons pour ne pas que la femme reste en marge de ce challenge. Vous les femmes, sa- chez que vous avez droit aussi au numérique.
Par Ibrahima Khalil