Les Tunisiens ont élu dimanche à la tête de l’Etat le juriste constitutionnaliste Kaïs Saïed, qui professe un conservatisme socio-religieux, une révolution décentralisatrice et un souverainisme diplomatique.
A Tunis, le scrutin s’est déroulé dans le calme, sous un soleil estival.
Plus de huit ans après la chute de la dictature de Zine El-Abidine Ben Ali, la Tunisie semble renaitre de ses cendres avec l’arrivée de Kaïs Saïed, 61 ans, à la tête de l’Etat.
Déjouant toutes les prédictions en s’imposant au premier tour, Kaïs Saïed a finalement remporté près de 75% des voix, selon deux sondages. Si les résultats attendus aujourd’hui lundi confirment ces estimations, il sera le deuxième président élu au suffrage universel en Tunisie.
Une révolution par les urnes et pacifique
Une majorité de tunisiens ont été séduit par sa vision du monde teinté de souverainisme cohabitant avec un projet de démocratie directe et d’un certain conservatisme moral et religieux.
Une attente forte de la population
Après avoir vécu des élections ou la participation est en hausse se sont relativement bien passées. Une participation massive des plus jeunes qui misent sur cette présidentielle pour remettre à plat le système et pouvoir entrer dans une nouvelle ère de justice et d’égalité.
Un peuple tunisien qui attend désespérément les fruits du soulèvement de 2011 qui ont jusqu’à présent un goût amer voire presque acide.
Kaïs Saïed sera-t-il à la hauteur des attentes d’un peuple qui s’impatiente et qui a soif de justice sociale ?
Des tunisiens emplis d’espoir
« C’est la première fois qu’on sent que nous avons des élections transparentes », se félicite Warda, une quadragénaire vêtue d’une élégante robe noire. « C’est un président propre », se réjouit son ami, Bilal.
« La Tunisie a changé de trajectoire. C’est aujourd’hui une démocratie où le peuple choisit seul son président », s’enthousiasme Abdelkrim Natchaoui, un technicien de 27 ans.
« C’est un jour historique : la Tunisie récolte les fruits de la révolution », lance Boussairi Abidi, un mécanicien de 39 ans.
Certes la démocratie est en soit une organisation politique qui a ses mérites tout en soulignant que la définition globale de ce terme est « une forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple. »
Cependant tout musulman ayant la tête bien vissée sur ses épaules doit se rappeler que la souveraineté n’appartient qu’à Allah le pouvoir n’appartient qu’à Lui. Il est l’Unique le Seul détenteur du pouvoir suprême.
Et de nombreux versets du Noble Coran nous le rappellent clairement et sans équivoque.
”… Quand Il veut une chose, Son Commandement consiste à dire: “Sois !”; et elle est.” Coran, Sourate 36, Verset 42.
Ce verset indique plus que tout, Sa puissance illimitée, la manifestation de Son pouvoir et de Sa splendeur sans borne. Elle conteste toute limite qu’on chercherait à fixer à la puissance divine et proclame l’inadéquation de tous les critères et mesures en égard à cette loi divine.
« Rien aux cieux et sur terre ne saurait affaiblir sa puissance. Il est savant et puissant. » Coran, Sourate 35, Verset 41.
Dieu est capable de tout, et il est essentiel pour tout un chacun de ne pas émettre le moindre doute à ce sujet. Il a créé l’univers d’après un plan spécifique et concis dans le cadre duquel un rôle déterminé a été assigné à certains phénomènes pour en engendrer d’autres. Ces événements sont assurément soumis à Sa volonté en remplissant leur rôle et ne s’opposent en aucune façon à ses ordres. Il est Celui qui est au contrôle
C’est concrètement et irrémédiablement « la politique » de Dieu qui gouverne sur Terre et dans tout l’univers …