Kouadio Konan Bertin (KKB), ancien député PDCI de Port-Bouët, ex-conseiller du président Henri Konan Bédié, s’est porté candidat à la présidentielle de 2020. Soupçonné d’atteinte à l’unité et aux intérêts et insoumission aux décisions du parti et indiscipline notoire, Kouadio Konan Bertin dit KKB devrait se présenter ce jour 1er octobre 2020, devant le conseil de discipline et de l’ordre du bélier, à la maison du PDCI-RDA de Cocody, pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Mais hier 30 septembre, une lettre signée de Me Bomisso du cabinet SCPA Le Paraclet, adressée au PDCI-RDA, demandait le report de l’audition de KKB par le Conseil de Discipline, pour permettre à KKB de se préparer et surtout de se faire assister par son avocat. Le report demandé devrait couvrir un court temps allant de quelques jours à une semaine. Au cabinet d’avocats et de conseil de KKB qui dit être dans l’attente d’une nouvelle date d’audition de leur client et ce, en présence d’un des leurs. Le Conseil de Discipline du PDCI-RDA a répondu, hier dans l’après-midi, par un non poli. En effet, le Conseil de Discipline ne saurait accorder ce report vu que dans quelques jours seulement, pourrait s’ouvrir la campagne présidentielle et donc KKB pourrait encore user de ses habits PDCI-RDA et parler en tant que militant pour induire les électeurs du parti en erreur.
La question que l’on se pose est : pour l’audition d’un militant par son parti, y a-t-il besoin de se faire assister par un avocat ? Dès lors que le Conseil de Discipline n’est ni un tribunal, ni une cour d’assise, ni un poste de police ou de gendarmerie, qu’est-ce qui motive la mobilisation d’un cabinet d’avocats ? Serait-ce alors des prémisses d’une autre affaire contre le PDCI-RDA (comme il en a été avec Jérôme N’guessan cherchant à invalider des réunions du bureau politique du parti), si jamais une sanction disciplinaire devait être prise à l’encontre d’un militant qui s’en prévaut ?
O.C
Abidjan.net