Au court de ces dernières années, la femme musulmane voilée est devenue l’une des premières victimes de l’islamophobie galopante en Europe et en Occident. Les agressions physiques et verbales faites aux femmes musulmanes ne datent pas d’hier, mais le comportement laxiste des pouvoirs en place a facilité l’émergence d’une violence. La récupération politique des attentats, par les différents populistes, a contribué en grande partie à cette dégradation. En effet, l’injuste amalgame systematiquement fait entre les attentats et l’islam n’a fait qu’engendrer la peur et la haine d’autrui. Des musulmans et des musulmanes qui de nos jours paient le prix fort de cette idéologie.
La montée de l’islamophobie
Facilement reconnaissable de par son voile, la femme musulmane est aujourd’hui la cible principale des attaques. Le mois dernier par exemple, un groupuscule de l’ultra-droite comptait se venger des attentats commis en France, en s’en prenant aux « imams radicaux » ainsi qu’aux femmes voilées. Ces différentes agressions, faites aux croyantes musulmanes, sont le résultat des évènements récents mais aussi de toute cette polémique médiatique du voile et de ses débats sans fin. Qu’elle soit étudiante comme Maryam Pougetoux, artiste comme la chanteuse Mennel, ou tout bonnement mère de famille, ces femmes subissent de plein fouet (et ce continuellement) la violence de cette intolérance vis-à-vis de leur religion.
Une aversion qui fait une nouvelle victime
Une agression d’une violence extrême s’est déroulé ce lundi, en Belgique. D’après le témoignage d’une jeune femme, deux individus l’auraient prise à partie dans une ruelle d’Anderlues. Ses agresseurs l’auraient par la suite insulté de « sale arabe », et lui auraient arrachés son voile puis ses vêtements jusqu’à lui mettre la poitrine à nu. Son corps quant à lui serait recouvert de scarifications. Une telle agressivité perpétrée sur une personne beaucoup plus faible qu’eux relève seulement d’une forme de lâcheté nourrit par une haine profonde.
Malheureusement des attaques similaires, et de plus en plus perpétuelles, seront à prévoir, si notre gouvernement ne se décide pas d’assurer la sécurité de ces femmes musulmanes au même titre que celles qui ne le sont pas. A contrario, le sort de ces victimes, parce que musulmanes, importent peu dans cette société où toutes les différences sont normalement acceptées. De plus, dans un monde où il suffit seulement quelques minutes pour que l’information soit dévoilée, il est tout de même flagrant de voir à quel point la sphère médiatique, pourtant si enclin à l’accoutumée à parler d’islam et de voile islamique, puisse être murer au silence face à cette montée en flèche de l’islamophobie. L’influence qu’elle porte sur l’opinion publique est en partie la cause de ce fléau grandissant.