La cour d’appel de Versailles (Yvelines) a annulé la décision de licenciement d’ une employée d’une société de conseil informatique située à Levallois (Hauts-de-Seine) parce qu’elle refusait de retirer son voile pendant le travail et a condamné la société privée Micropole à payer à leur ex-employée la somme de plus 23 000 euros.
L’affaire remonte à 2008, lorsque Micropole, a décidé d’expulser Asma Bougnaoui, Ingénieur informatique, qui avait refusée de retirer son voile au travail. L’affaire a été portée devant la justice, qui a tranché sur le fait qu’on a le droit de porter le voile islamique dans une entreprise privée en l’absence d’un règlement intérieur précis qui l’interdit.
Des difficultés à trouver le travail
En France, beaucoup de femmes ont été obligées de démissionner après avoir décidées de porter le hijab et font face à la difficulté de trouver des offres d’emploi qui accepte le voile. En conséquence, elles ont cherchées du travail dans d’autres pays, en Angleterre par exemple, où il n’y a pas de discrimination à l’égard des femmes voilées. D’autres femmes par ailleurs ont choisi de garder leurs postes en portant un chapeau qui cache leurs cheveux, ce qui leurs permettra de contourner la loi. Une sœur a expliquée qu’elle avait eu recours à cette astuce, sinon, il n’aurait pas été possible pour elle de maintenir son poste malgré ses compétences professionnelles, car la loi française interdit le port du voile.
Hanane Karimi, une des voix du féminisme musulman en France, est docteure en sciences sociales à l’Université de Strasbourg, a déclaré que les gouvernements français successifs utilisaient la laïcité comme une arme légale pour exclure les femmes voilées du marché du travail. L’auteur de « Voiles et Préjugés » a estimée qu’une génération de Françaises voilées détenant des diplômes d’études supérieures était incapable de trouver un emploi convenable en raison d’une politique gouvernementale délibérée et discriminatoire à leurs égard.