C’est au Kirghizistan que la plus grande mosquée d’Asie centrale a été inaugurée en grande pompe à Bichkek, dimanche 2 septembre, par le chef de l’Etat, Sooronbai Jeenbekov, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle dans le pays.
C’est au Kirghizistan que la plus grande mosquée d’Asie centrale a été inaugurée en grande pompe à Bichkek, dimanche 2 septembre, par le chef de l’Etat, Sooronbai Jeenbekov, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle dans le pays. La Turquie, via la fondation Diyanet, la Présidence turque des affaires religieuses rattachée au cabinet du Premier Ministre, a en effet financé la construction du lieu de culte, qui a débuté en 2012.
La méga-mosquée, qui porte le nom de l’imam Al-Sarakhsi, un juriste musulman important de l’école hanafite au XIe siècle, est construite sur un terrain de plus de 14 hectares et affiche une capacité d’accueil de 20 000 personnes. La grande salle de prière, aménagée sur plus de 7 000 m², peut accueillir à elle seule 9 000 fidèles. Le complexe compte, en parallèle, d’autres salles de prière de moindre envergure, des salles de classe et des salles de conférence.
L’architecture et le design de cette mosquée partagent beaucoup de similitudes avec la mosquée de Kocatepe, à Ankara, qui peut accueillir quelque 25 000 fidèles depuis son inauguration en 1987, après 20 ans de travaux. La mosquée centrale de l’imam Al-Sarakhsi compte quatre minarets hauts de 68 mètres. Deux grands lustres décorés par des objets datant de l’époque ottomane ornent l’intérieur du bâtiment principal où se trouve une coupole de 37 m de hauteur et de 23
m de diamètre.
La Turquie maintient son influence en Asie centrale
Ce dernier a tout de même exhorté le président kirghize de la nécessité de faire la chasse aux groupes liés au mouvement Gülen présents au Kirghizistan, en affirmant qu’ils peuvent infiltrer l’appareil d’Etat et déstabiliser le pays. La Turquie, qui accuse le mouvement d’être derrière la tentative de coup d’Etat en 2016, fait pression auprès de ses alliés en Asie centrale de fermer les écoles affiliées à Gülen. Une demande qui avait été rejetée par le Kirghizistan, alors présidé par Almazbek Atambaev, créant alors des tensions entre les deux pays.