LA PURIFICATION RITUELLE

Les indications pour se débarrasser des impuretés susceptibles d’invalider nos prières

L’accomplissement de la salât requiert la pureté. Cependant on est assez souvent dans l’impureté, ce qui 

nous empêche d’aller sur les lieux de prières. Alors comment être dans cette purification le caséchéant?

Il existe deux typ es de purification rituelle : la purification du hadath (le hadath renvoie à l’émission des substances normalement émises par l’anus, l’urètre ou le vagin) et la purification du khabath (le khabath renvoie aux matières légalement impures (najaasaat) appelées « impuretés » ), qui invalident la salaat du fidèle si elles se trouvent sur son corps, sur ses vêtements ou sur la surface sur laquelle il prie. Il est donc obligatoire de les purifier avec de l’eau avant de pouvoir prier. Ces deux types de purification ne sauraient être valides qu’au moyen d’une eau pure et purifiante dont la couleur, le goût et l’odeur n’ont pas été altérés par une substance généralement absente de l’eau, tels l’huile, le beurre clarifié ou toute autre forme de gras animal, le suint, (le terme arabe « wadhah » que nous rendons ici par « suint » dénote les résidus d’urine ou d’excréments présents dans le pelage ou la laine des animaux d’élevage comme les chèvres et les moutons). le savon, le suif ou toute autre substance semblable. Il n’y a toutefois aucun mal (à ce que l’eau soit mélangée avec) de la terre ou de la boue ou [que ses attributs aient été transformés par le sol] des marais salés ou par de la mousse aquatique ou par toute autre chose semblable. 
Section (sur la purification du khabath)
Si on est certain de l’endroit souillé par une impureté, on n’a qu’à laver cet endroit. Si toutefois on a des doutes au sujet de l’emplacement de l’impureté, on doit laver le vêtement au complet. Celui qui n’est pas certain si une impureté l’a bel et bien atteint doit seulement asperger l’endroit soupçonné d’un peu d’eau. Si, par contre, il a été atteint par une substance dont il doute de la pureté, il n’est pas tenu de recourir à l’aspersion. Celui qui se souvient de la présence d’une impureté pendant sa salaat doit rompre cette dernière sauf s’il craint d’en manquer l’heure prescrite. Celui qui se souvient de la présence d’une impureté alors qu’il a déjà prononcé le salut final (salaam), Le salaam est le fait de dire « as-salaamu ‘alaykum » (que la paix soit avec vous) pour clore la salaat, refera cette dernière pendant son heure prescrite seulement.
Section sur la catégorisation légale des éléments de l’ablution.
Les actes obligatoires (faraa’id) de l’ablution sont au nombre de sept : en formuler l’intention, se laver le visage, se laver les mains et les avant-bras jusqu’aux coudes, glisser les mains mouillées sur le dessus de la tête, se laver les pieds jusqu’aux chevilles, se frotter les membres en les lavant et accomplir son ablution sans longue interruption.
Les actes fortement recommandés (sunan) de l’ablution sont : se laver les mains jusqu’aux poignets au début de l’ablution, se rincer la bouche aspirer de l’eau dans les narines, expulser l’eau des narines, essuyer le dessus de la tête une seconde fois en sens contraire, nettoyer les oreilles et reprendre de l’eau pour ce faire, et respecter l’ordre des actes obligatoires.
Celui qui oublie un membre devant obligatoirement être lavé et qui s’en aperçoit rapidement lavera ce membre ainsi que tous les membres qui le suivent [en respectant l’ordre habituel]. S’il tarde à s’en rendre compte, il lavera seulement le membre concerné, et il refera toutes les salaat qu’il a accomplies [depuis son oubli]. S’il omet un membre faisant partie des “sunan” ( le surérogatoire), il lavera seulement le membre oublié, mais il ne refera pas les salaats (accomplies depuis son oubli).
 Celui qui oublie une partie d’un membre lavera seulement cette partie tout formulant l’intention (de compléter son ablution) et refera toutes les salaats qu’il aura accomplies depuis son oubli, le cas échéant.
Celui qui se rend compte, après avoir commencé à laver son visage, qu’il a oublié de rincer la bouche ou l’aspiration de l’eau ne les accomplira que lorsque qu’il aura terminé (le reste) de son ablution.
Celui qui se rend compte, après avoir commencé à laver son visage, qu’il a oublié de rincer ou d’expulser l’eau ne les accomplira que lorsque qu’il aura terminé [le reste] de son ablution.
Les actes méritoires de l’ablution sont : Le fait de dire « bismillaah », l’utilisation du siwaak, (cuire-dent) le (deuxième et le troisième lavage) du visage ainsi que des mains et des avant-bras, le fait de débuter par le devant de la tête (rinçage obligatoire de celle-ci), le respect de l’ordre des sunans, l’économie d’eau en se lavant les membres et le fait de se laver les membres droits avant les membres gauches.
Il est obligatoire de se laver entre les doigts, et il est recommandé de se laver entre les orteils. Il faut faire pénétrer l’eau dans une barbe mince au cours de l’ablution, contrairement au cas d’une barbe épaisse. Dans le cadre du ghusl, (la grande ablution) cependant, il faut faire pénétrer l’eau dans la barbe même si celle-ci est épaisse.