En 2014, Ismail Palakogl, directeur de la fondation pour les religions de l’Etat turc (Diyanet) annonçait la construction de la « plus grande mosquée des Balkans ».
En plus de ses quatre minarets, la mosquée disposera d’une bibliothèque, d’un centre culturel, d’un parking, de salles d’étude pour l’apprentissage du Coran, d’une salle d’exposition et d’une cafétéria.
Le centre-ville de Tirana dispose actuellement d’une seule mosquée pouvant accueillir à peine une soixantaine de personnes alors que la capitale albanaise compte 70% de musulmans sur les 300.000 habitants.
Mais le grand frère Turc qui se considère comme le protecteur des communautés musulmanes des Balkans a décidé de venir en aide aux albanais.
Ce n’est pas la première fois que la Turquie vole au secours de son voisin, en mai 2014 après les inondations qui ont touché la région, l’office turc des religions avait contribué à payer les salaires des imams bosniens et à restaurer de nombreuses mosquées et autres bâtiments religieux.
La Turquie s’est toujours engagée auprès des musulmans et l’Albanie fait partie de ces pays soutenus financièrement par le gouvernement turc.
En cours de construction depuis plus de trois ans, la mosquée Namazgah devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année, selon la Fondation Turkiye Diyanet (TDV) – liée à la Direction des affaires religieuses de l’Etat (Diyanet).
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait bien sûr assisté à la cérémonie d’inauguration des travaux de la mosquée en 2015, il avait déclaré à cette occasion :
« Je pense que cette mosquée sera un symbole unique de la fraternité entre nos nations. »
Construite dans la région appelée Namazgah, elle aura la capacité d’accueillir 5 000 fidèles à l’intérieur des murs et autant à l’extérieur dans l’enceinte.
A son apogée sous Soliman le Magnifique (1520-1566), l’Empire ottoman s’étendait sur trois continents – l’Europe, l’Asie et l’Afrique. Les sultans ottomans inspiraient alors un mélange de peur et de respect aux cours royales européennes.
Recep Tayyip Erdogan est nostalgique de cette période, il souhaite restaurer la grandeur de la Turquie, et l’Islam fait intégralement partie de son projet politique et culturel.