Situé à environ 600km d’Abidjan et à 100km de Ferkessédougou, Chef-lieu de Région, le Département de Kong s’étend du Nord au Nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Il est limité au nord par le département de Téhini et la République du Burkina Faso, au Sud par le Département de Dabakala, à l’Est par le fleuve Comoé et le Département de Bouna et à l’Ouest par le Département de Ferkessédougou et de Niakaramadougou. Erigé en chef-lieu de Département depuis Juillet 2012, Kong compte quatre (04) sous-préfectures (Kong, Sikolo, Bilimono et Nafana) et regroupe 72 villages pour une population de 87 929 habitants avec une superficie de 10100km2. Cette localité qui était enclavée a commencé à amorcer son développement au niveau des infrastructures.
Au niveau des infrastructures routières
La ville de Kong qui auparavant était programmé pour avoir 03km de bitume a pu grâce aux efforts des cadres et du soutien du Ministre Tiéné Birahima Ouattara obtenir 23 km de bitume qui couvre la ville. Toutefois, l’accès à la ville reste très pénible pour les automobilistes car la voierie n’est pas bitumée. Pour atteindre la ville, deux passages s’offrent à l’automobiliste qui a le choix entre le village de N’kolodougou dans le département de Tafiré qui est à 69 km ou se rendre à Ferkessédougou qui se trouve à 100 km. Il est bon de savoir que la ville de Ferkessédougou reste la voie principale pour relier Kong qui est en train d’être bitumée. Ce bitume qui va relier Kong à Ferkessédougou passera par les grandes artères que sont Dikolo et Nassian.
Au niveau du transport
Le transport, très mal développé à l’image des communes rurales du grand nord, est assuré par des mini- cars qui relient une fois par jour l’axe Kong-Ferké, Kong-Bouaké, Kong-Abidjan, chaque lundi pour Kong-Korhogo et Kong-Bouna(par transit). Aucune automobile ne lie Kong à ses nombreux villages et la ville ne possède pas de taxi-communaux.
Au niveau Administratif
A l’image des autres du pays, la ville de Kong dispose d’une Préfecture et d’une Sous-Préfecture avec un Préfet de département. Pour permettre à la population de payer ses taxes et impôts, les Ministères du Budget et de l’Economie sont représentés respectivement par un bureau des impôts, et les services du trésor.
Au niveau sécuritaire
Kong dispose d’une brigade de la gendarmerie, d’un commissariat de police, d’une compagnie des Eaux et Forêts, d’une compagnie de la douane et d’un détachement du Groupement de la Sécurité Présidentiel (GSPR) qui est la garde de la Présidence.
Au niveau de l’éducation
Kong dispose d’un Lycée qui porte le nom de la première dame de la Côte d’Ivoire comportant le premier et le second cycle. L’éducation des jeunes filles reste une priorité du gouvernement qui a construit avec l’aide de la LONACI, un foyer féminin qui abrite les jeunes filles. Erigé en département, la ville dispose d’une Inspection de l’Enseignement Primaire (IEP) et d’un Institut de Formation de l’Enseignement Féminin (IFEF) qui forme des filles déscolarisées et non scolarisées à l’alphabétisation et aux métiers de la couture, de la broderie, du tricotage.
Les autres secteurs d’activités
A Kong, il existe une boulangerie, une station d’essence, une auberge, une boucherie moderne et un marché. Le lundi est jour de marché de la ville, on y trouve ce jour-là un peu de tout car les marchandises viennent de partout même des régions les plus éloignées. Le commerce qui a fait la fierté du royaume de Kong, est aujourd’hui, très peu développé dans la région. Dans la ville de Kong, il n’y a que quelques petites boutiques. L’élevage y est pratiqué, mais son évolution est très lente car les autochtones s’y intéressent très peu. N’est-ce pas d’ailleurs pour cette raison que la SODEPRA installée à Kong vers 1979 s’est retirée, laissant le vieux poste vétérinaire.
L’artisanat textile qui a contribué à la réputation du royaume de Kong est aujourd’hui pratiqué de moins en moins. Dans la ville de Kong, on trouve moins de dix tisserands professionnels. Les deux forges qui y sont installées, ne fonctionnent qu’après les travaux champêtres. La vannerie, autrefois développée, est aujourd’hui une activité passe-temps, pratiquée par quelques vieillards. Quant à la poterie, elle n’est pratiquée que dans le village de SIKOLO. L’agriculture qui est l’activité de la presque totalité de la population, n’est pas modernisée. Avec l’arrivée des Lobis, la région est devenue un véritable grenier des cultures d’ignames, de maïs, de mil, de sorgho, de mangues, d’acajou. Au niveau de la construction et de l’urbanisme, Kong a bénéficié de la construction de 155 logements sociaux et économiques de 2, 3, 4 et 5 pièces dont les travaux ont commencé depuis 2014. Mais, fort est de constater que jusqu’en 2018, les travaux ne sont pas achevés. Pis, selon un travailleur de cette cité, les travaux sont arrêtés depuis des années parce qu’ils ne sont pas payés.
Ibrahima Khalil