Lancement à Abidjan d’un projet d’investissement forestier d’un coût de 12 milliards FCFA

Le ministère ivoirien de l’environnement et du développement durable et ses partenaires dont le groupe de la Banque mondiale ont lancé officiellement, lundi à Abidjan, un Projet d’investissement forestier (PIF) d’un coût total de 12 milliards FCFA qui durera cinq ans (2018-2022), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Ce projet d’investissement forestier qui sera mis en œuvre dans huit régions ivoiriennes, vise notamment, à inverser la tendance de la déforestation et de la dégradation des forêts en Côte d’Ivoire dont la couverture forestière est passée de 16 millions d’hectares dans les années 1960 à 3,4 millions d’hectares en 2015.

« Le projet PIF s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du mécanisme international de réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+, une initiative visant la lutte contre la déforestation dans le pays)», a expliqué dans un discours, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable, Pr Joseph Séka Séka qui a présidé cette rencontre.

« Beaucoup a été fait dans le cadre de la lutte contre la déforestation, mais beaucoup reste à faire », a-t-il fait remarquer. « Impliquons-nous tous sans retenue et avec célérité pour la réussite de ce projet », a conseillé, Pr Séka aux acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la mise en œuvre de ce projet.

« Ce programme est un cadre de gestion des ressources forestières en Côte d’Ivoire. Il contribuera à mettre en œuvre l’agriculture zéro déforestation d’ici à 2020», a indiqué, à son tour, , Sunil Mathrani, le représentant du directeur des opérations de la Banque mondiale.

Poursuivant, il a exhorté l’équipe du projet pour un « démarrage effectif » des activités, assurant de la disponibilité de son institution à accompagner la Côte d’Ivoire.

Plusieurs initiatives dont le mécanisme international de réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts ( REDD+), né en 2005 pour l’atténuation des changements climatiques, sont en cours dans le pays pour restaurer le couvert forestier.

Le mécanisme REDD+ vise à fournir des rémunérations aux pays en développement pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre résultant de leurs activités de lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, pour la conservation et la gestion durable de leurs forêts.

La Côte d’Ivoire a adhéré à ce mécanisme international en juin 2011 en vue de contribuer aux efforts internationaux et de restaurer son couvert forestier fortement dégradé.

LB/ls/APA