Quatrième opus d’une BD empreinte de ses souvenirs d’enfance en Libye et en Syrie, « L’ Arabe du futur », signé Riad Sattouf, a de l’avenir en librairie, n’en déplaise à Eric Zemmour, le nostalgique fiévreux du parisianisme, dont le « Destin français », décrié par nombre d’historiens pour ses mensonges et approximations, s’en trouve détrôné ! Et lui, tout déconfit…
Il n’aura fallu qu’une petite semaine au dernier tome de cette passionnante série de bande dessinée autobiographique, créée en 2014, pour caracoler en tête des meilleures ventes de livres, toutes catégories confondues, reléguant à la quatrième place (la plus mauvaise…) le nouvel essai au vitriol du polémiste des beaux quartiers.
Et pourtant, le triste sire Zemmour, défiguré par la haine et son éternel sourire sardonique, avait pris un malin plaisir à déclencher une énième controverse autour des prénoms, aussi bruyante que détestable, pour promouvoir son ouvrage.
Riad Sattouf a tout lieu de se réjouir du formidable démarrage, « le meilleur de la série » selon son éditeur Allary Editions qui s’en frotte les mains, réalisé par les nouvelles aventures du personnage qui lui ressemble tant – le petit Riad, âgé de 10 ans – ayant pour cadre la Syrie et la Bretagne.
Si l’un rit devant un succès mérité qui ne se dément pas et se voit même conforté par la magnifique 8ème place des meilleures ventes de BD, à laquelle s’est hissé durablement le volume I de « L’ Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient », l’autre pleure, ou plutôt doit enrager de se voir ainsi ravir la première place par un « Arabe du futur » qui a su conquérir le cœur du public français.