L’Arabie saoudite a annoncé dimanche 11 novembre qu’elle va réduire sa production de pétrole de 500 000 barils par jour. Un revirement moins de trois semaines après son engagement de produire davantage pour calmer les prix à la pompe aux États-Unis. Mais depuis, les prix du pétrole n’ont cessé de s’effondrer, malgré l’entrée en vigueur des sanctions contre l’Iran.
Il est temps, estime l’Arabie saoudite, de refermer les vannes pour soutenir à nouveau les prix du baril. Le Brent est tombé sous les 70 dollars vendredi 9 novembre, soit 20% de chute en un mois, alors même qu’entraient en vigueur les sanctions contre Téhéran. Car Washington a accordé des dérogations plus larges que prévu aux gros clients du pétrole iranien.
Désormais, il y a trop de pétrole sur le marché alors que la demande ralentit. L’Arabie saoudite et la Russie produisent à des niveaux record et compensent trop abondamment l’absence des barils iraniens. Les États-Unis, où Donald Trump s’inquiétait il y a encore trois semaines de l’augmentation du prix à la pompe, produisent eux aussi toujours plus de pétrole de schiste.
L’Arabie saoudite est pour l’instant la seule à avoir chiffré sa réduction de production de décembre, et il faudra attendre la réunion de l’OPEP à Vienne pour savoir si cette décision fait consensus. Mais d’ores et déjà, la Russie – associée depuis novembre 2016 au cartel – a donné des signes dimanche 11 novembre qu’elle souhaitait continuer à coopérer avec l’OPEP.
RFI