L’attaquant de Belgrade a « du mal y croire »

El Fardou Ben Mohamed, l’attaquant de l’Etoile Rouge de Belgrade, est tombé des nues en apprenant les soupçons de match truqué entre son équipe et le Paris Saint-Germain.

« On nous a demandé de ne pas communiquer sur cette affaire. » El Fardou Ben Mohamed, l’attaquant de l’Etoile Rouge de Belgrade, sait que le sujet est sensible. Comme beaucoup de monde, le Franco-Comorien a appris par la presse l’existence de soupçons de match truqué autour de la rencontre de Ligue des champions entre le PSG et son club. Et il ne cache pas sa surprise. « À un niveau comme celui de la Ligue des champions, j’ai du mal à croire qu’on puisse truquer des matches. Là, il n’y a aucune preuve », confie dans L’Equipe l’ancien joueur du Havre et de Vannesactuellement en déplacement avec son équipe nationale.

Pour rappel, cette affaire n’en est en effet qu’au stade des (forts) soupçons. L’UEFA avait été alertée avant la rencontre sur un possible trucage du match. Un dirigeant serbe aurait en effet parié une très forte somme d’argent sur une victoire par cinq buts d’écart de Paris, qui s’est finalement imposé 6-1. Du côté de l’Etoile Rouge, on crie à l’injustice en évoquant une dénonciation calomnieuse de la part d’un « ennemi » du club. « L’Étoile Rouge est un grand club. Et comme tous les grands clubs, il peut être jalousé », confie pour sa part Ben Mohamed, qui a rejoint la capitale serbe en janvier dernier, après avoir passé près de cinq ans en Grèce. Il assure par ailleurs n’avoir « jamais été confronté » à des soupçons de corruption durant toute sa carrière.

Après la rencontre, bien avant que les soupçons ne soient révélés, El Fardou Ben Mohamed s’était déclaré impressionné par la prestation du PSG, et notamment celle de Neymar, auteur d’un triplé dont deux coups francs magistraux. « Je savais que ce serait difficile, mais pas à ce point, avait-il confié. Neymar était dans un très grand jour, il réussissait tout. Mentalement, son premier but nous a fait du mal, et juste derrière, Paris en met un deuxième. Peut-être avons-nous trop respecté notre adversaire. »