Ne jamais désespérer ! Tel était mon slogan. Je suis quelqu’un qui n’a pas été favorisé dans la vie. Je suis d’une famille pauvre, mon père à deux épouses et 17 enfants. Ma mère est la première épouse de mon père et elle a 9 enfants dont je suis la 7ème.
J’avais redoublé d’effort, je m’étais amélioré à tous les niveaux. L’épreuve de la perte de tantie nous avait tellement rapprochés. Tonton appréciait mes attentions à son égard car avec la maladie de tantie, il avait perdu cette habitude. Bref Cela fait maintenant 2 ans que tantie nous a quitté ; Noura a 5 ans et demi et est en classe de CP1, Ramadan, a 4 ans, il est en grande section. Entre temps, moi j’avais maîtrisé la gestion de la maison et des enfants tout se passait bien. Souvent, les dimanches, les amis de tonton venaient déjeuner à la maison et je les recevais. A la troisième année, tonton me fit envoyer des émissaires pour me demander en mariage. Chose que je ne pouvais refuser car pour moi, je devais coûte que coûte tenir l’engagement moral que j’avais pris lors du décès de tantie et je me devais de tenir cet engagement. Au début ce n’était pas de l’amour entre tonton et moi. Il avait besoin de savoir que ses enfants étaient en sécurité à la maison et j’étais là, je connaissais sa souffrance je savais par quoi il était passé donc je pouvais mieux le comprendre et surtout être compatissante à l’égard de ses enfants. Quant à moi je n’étais pas du tout belle, j’étais pratiquement désespérée d’avoir un mari mais je ne rêvais même d’avoir un mari qui ait un cadre avec une bonne situation financière donc pour moi, c’était un cadeau inespéré de la vie.
Suite et fin