« Le Coran est une cure pour ce qui habite les poitrines. Une cure et une miséricorde pour les fidèles. Le lire, l’apprendre, l’étudier et s’y consacrer est le pivot central des thérapies des cœurs et leur qualification, afin qu’ils se remplissent de foi. Il (le Coran) est la lumière » Dans sourate « la Lumière », un verset nous éclaire et nous illumine : « Dieu est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est à l’image d’une niche qui contient une lampe. La lampe est dans un récipient de cristal, le récipient est tel un astre ayant l’éclat d’une grosse perle. Sa flamme se nourrit d’un arbre béni – un olivier – qui ne relève ni de l’est, ni de l’ouest. Son huile éclaire presque sans même s’enflammer. Lumière sur lumière. »
Ibn al-Qayyime nous rapporte dans son livre « Pluie abondante de bonnes paroles » l’interprétation de ce verset par le compagnon Oubay ibn Kaab, que Dieu soit satisfait de lui : « Dieu, dit-il, apporte une métaphore pour cette Lumière, son emplacement, celui qui la porte et sa matière. Il, Exalté, évoque une « niche ». Cette niche serait la « poitrine » du fidèle. Dans la niche, une lampe dans un récipient éclatant de lumière tel un astre ; ce récipient est le cœur du croyant. La ressemblance du cristal avec le cœur du croyant est dans la pureté, la clarté mais aussi la finesse et la robustesse. La lampe porte la lumière qui est dans la flamme alimentée par l’huile qui est l’énergie. Aussi, l’énergie de la lumière que porte le cœur du croyant provient de l’arbre prophétique du Coran. Le cœur du croyant est illuminé de par sa constitution, et quand lui vient le Coran, il en devient étincelant, lumière sur lumière. »
Le bonheur de l’être humain est dans la lumière. Ne disons-nous pas quand tout va mal autour de nous : « je vois la vie en noir ? » On cherche souvent notre bonheur dans des lumières éphémères, mais hélas ces bonheurs là ont un temps de vie très court. Dieu, le Créateur nous a créés et nous a indiqué – dans ces versets – la source de notre bonheur, de notre lumière permanente.
Contemplons ensemble l’invocation du Prophète, paix et salut de Dieu sur lui : « je t’implore par chacun de Tes Noms avec Lequel Tu T’es appelé ou que Tu as révélé dans Ton livre ou que Tu as enseigné à une de Tes créatures ou dont Tu T’es réservé la connaissance, de faire que le Coran soit le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, ce qui dissipe mes chagrins et ce qui chasse mes soucis et mes afflictions. »
Le cœur est enveloppé, gardé par la poitrine, si la lumière est dans le cœur, ses bienfaits imprègnent l’être. Aussi, nous demandons que le Coran soit le printemps de nos cœurs, car le printemps est la saison où fleurissent les meilleurs des fruits, où la terre nous donne le meilleur d’elle-même. Si la lumière du Coran pénètre dans nos cœurs, nos êtres s’embellissent et donnent le meilleur qu’ils ont en miséricorde, amour, générosité, don de soi, fidélité, courage, humilité…
Cette invocation est la preuve que le vrai bonheur ne peut être qu’avec le Coran, le croyant ne peut mener une Vraie vie qu’avec ce merveilleux livre. Il est la subsistance des croyants, la vie de leurs cœurs et la nourriture de leurs âmes. Il est le livre de la félicité.
Un cœur qui n’a pas de lien avec le Coran est un cœur assombri, car il a fermé la source de lumière, il est comme la maison qui est équipée pour recevoir l’électricité, mais n’en a pas encore fait la commande.
« Nous espérons que Dieu, Glorifié soit Son nom, consente à nous autoriser Sa quête, et fasse ainsi que le Coran soit le printemps des cœurs, le fertilisant des esprits, la vie des âmes et le code des mouvements et des inerties. Nous serons ainsi des générations de Coran comme l’étaient les tout Premiers, que Dieu les agrées et nous réunisse avec eux dans la meilleure des demeures, celle où l’on dit au lecteur du Coran « lis et élève-toi » dans les degrés des premiers ».
Abdessalam Yassine, al-Minhâje an-Nabawî, « La voie prophétique », p. 157, 2ème édition.
»القرآن شفاء لما في الصدور، شفاء ورحمة للمؤمنين. على تلاوته وحفظه ومدارسته والعكوف عليه مدار طب القلوب و إعدادها لتمتلئ إيمانا. هو النور « .
Récit authentique rapporté par imam Ahmad dans son Mûsnad, d’après Abdullâh Ibn Mass’oud.
عَنْ الْقَاسِمِ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ، عَنْ أَبِيهِ، عَنْ عَبْدِ اللهِ، قَالَ: قَالَ رَسُولُ اللهِ صَلَّى اللهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ: » مَا قَالَ عَبْدٌ قَطُّ إِذَا أَصَابَهُ هَمٌّ وَحَزَنٌ: اللهُمَّ إِنِّي عَبْدُكَ، وَابْنُ عَبْدِكَ، ابْنُ أَمَتِكَ، نَاصِيَتِي بِيَدِكَ، مَاضٍ فِيَّ حُكْمُكَ، عَدْلٌ فِيَّ قَضَاؤُكَ، أَسْأَلُكَ بِكُلِّ اسْمٍ هُوَ لَكَ، سَمَّيْتَ بِهِ نَفْسَكَ، أَوْ أَنْزَلْتَهُ فِي كِتَابِكَ، أَوْ عَلَّمْتَهُ أَحَدًا مِنْ خَلْقِكَ، أَوِ اسْتَأْثَرْتَ بِهِ فِي عِلْمِ الْغَيْبِ عِنْدَكَ، أَنْ تَجْعَلَ الْقُرْآنَ رَبِيعَ قَلْبِي، وَنُورَ صَدْرِي، وَجِلَاءَ حُزْنِي، وَذَهَابَ هَمِّي، إِلَّا أَذْهَبَ اللهُ عَزَّ وَجَلَّ هَمَّهُ، وَأَبْدَلَهُ مَكَانَ حُزْنِهِ فَرَحًا « ، قَالُوا: يَا رَسُولَ اللهِ يَنْبَغِي لَنَا أَنْ نَتَعَلَّمَ هَؤُلَاءِ الْكَلِمَاتِ؟ قَالَ: » أَجَلْ، يَنْبَغِي لِمَنْ سَمِعَهُنَّ أَنْ يَتَعَلَّمَهُنَّ «
Extrait d’un récit prophétique authentique rapporté par imam Ahmad, at-Titmidhi, Abû Dâwûd et al-Hâkim d’après Abdullâh Ibn ‘Amr. « On dira au porteur du Coran, lis et élève-toi, et récite comme tu récitais dans le bas-monde, car ton rang se situera au dernier verset que tu auras lu. »
عبد الله بن عمرو، عن النبي -صلي الله عليه وسلم -، قال: « يُقَالُ لصاحب القرآن: اقْرأ، وارْقَ، ورتلْ كما كنتَ تُرتِّلُ في الدنيا، فإنَّ منزلتَك عندَ آخِر آية تقرؤها ».
Abdessalam Yassine, Imâmat al-Ûmmah, p. 162
ننتظر أن يُجيزنا الله عز وجل إجازة الطالبين الراغبين فيجعلَ القرآنَ ربيعَ القلوب، ولِقاحَ العُقول، وحياةَ النفوس، ودستور الحركات والسكنات.بذلك نكون أجيالاً قرآنية كما كان الأولون رضي الله عنهم، وألحقنا بهم في دار النعيم، دار يقال فيها لقارئ القرآن: « اقرأ وارق » في معارج السابقين. ذلك لمن كان القرآنُ في اعتقاده، وفي علمه وتصرفه، وفي حياته ومماته، هو الكتاب.