L’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique, Dr Albert Zeufack a regretté, lundi à Abidjan, le coût très élevé de l’Internet en Afrique de l’ouest.
Responsable de quarante-huit pays africains à la Banque mondiale, Dr Zeufack a fait cette déclaration lors d’un panel inaugural de la deuxième conférence internationale de statistique et d’économie appliquée qu’il a animé autour du thème : « La transparence des données dans l’ère numérique».
« A la Banque mondiale, nous pensons que l’économie digitale est l’une des façons par lesquelles l’Afrique peut se développer…Mais, le coût de l’Internet en Afrique de l’ouest est très élevé », a regretté M. Zeufack, soulignant que la connexion haut débit, est « la clé » du développement.
De son avis, l’économie digitale est « la plus grande opportunité » que l’Afrique doit saisir.
Poursuivant, il a soutenu que « le numérique n’est pas un luxe pour l’Afrique » indiquant que c’est un outil qui est « déjà en train d’améliorer la croissance de certains pays africains ».
En outre, il a fait remarquer dans un autre registre que « l’endettement grandit dans nos pays africains ». Selon lui, « la dette sera un problème sérieux pour les pays qui empruntent pour consommer ».
Dans la foulée, Dr Zeufack a encouragé les pays africains à tirer profit de la démographie sur le continent. A cet effet, il a rappelé que l’Afrique a la croissance démographique la plus rapide au monde.
« L’Afrique atteindra 2 milliards de personnes d’ici cinq ans (…) 43% des 2 milliards d’Africains jusqu’en 2050 auront moins de 15 ans. Et le continent devra alors créer un million d’emplois par mois », a souligné Dr Zeufack.
La deuxième édition de la Conférence internationale de statistique et d’économie appliquée (CISEA) s’est ouverte lundi à Abidjan autour du thème: « Statistique et économie numérique ».
APA