Allah, exalté soit-Il, dit: « Ne referme pas ton poing autour de ton cou par avarice, et ne donne pas non plus à pleines mains, si tu ne veux pas être blâmé et éprouvé des regrets ! » (Coran : 17/29)
L’islam considère l’utilisation légitime des bénédictions divines et des beautés de la vie comme halal et le gaspillage comme haram et illégal. Les musulmans sont responsables envers la société et quelqu’un qui gaspille cessera certainement de remplir ses responsabilités et obligations sociales, et de ce fait, nuira à la société. Le Saint Coran exprime cette vérité dans le contexte des problèmes sociaux et avertit ses adeptes : « Et dépensez dans le sentier d’Allah. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction.
Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants » (Coran 2 :195) Ce verset montre que si la richesse n’est pas utilisée dans la voie de Dieu, au bénéfice de la société et pour répondre aux besoins du peuple, cette société et cette nation iront à la destruction. Le coran dit aussi : « Et mangez et buvez, et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès » (Coran 7 :31)
Un autre mot qui est généralement utilisé à côté du gaspillage, est le mot qui est un concept économique qui signifie le gaspillage des richesses et non l’excès dans l’aumône. Le terme est un terme plus général qui concerne tous les excès dans les dépenses individuelles ou familiales.
Au sujet de, le Coran déclare : « Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables et le Diable est très ingrat envers son Seigneur ». (Coran 17 :26-27) Il dit également : « Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des démons ; et le Démon est très ingrat envers son Seigneur. » (Coran : 17/26/27).
Les gaspilleurs sont qualifiés dans ce verset de frères des démons dans la mesure où ils se laissent tenter par ces derniers et leur obéissent en gaspillant leur richesse inutilement ce qui est aussi une forme d’ingratitude envers Allah qui leur a fait don des richesses dont ils disposent afin qu’ils les dépensent dans les voies du bien et qu’elles soient pour eux un moyen de gagner Son agrément, non un moyen de mériter Son courroux.
Le Noble Coran après avoir enjoint le musulman dans de multiples versets de dépenser son argent dans des causes louables, lui interdit formellement dans autant d’autres versets -dont fait partie les deux mentionnés au début de cet article- le gaspillage et la prodigalité et l’invite à emprunter le chemin de la sobriété et de la modération dans ses dépenses.
Allah, exalté soit-Il, dit : « Mangez et buvez mais ne gaspillez point ! Car Allah n’aime pas les gaspilleurs. » (Coran : 7/31). De ce verset, les oulémas ont déduit que les gaspilleurs sont comptés parmi de ceux qui méritent le courroux divin qu’implique la négation de l’amour d’Allah.
Il dit aussi concernant le fait de gaspiller son argent : « Et ne confiez pas aux incapables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. » Allah, Exalté Soit-Il, nous recommande dans ce verset de ne pas donner notre argent aux incapables, car ils le dépensent là où il ne faut pas. Ce verset est donc une preuve que la mauvaise utilisation de l’argent est interdite.
Par ailleurs, Allah le Très-Haut dit (traduction rapprochée) : « Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de prière, portez votre parure (vos habits). Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Il [Allah] n’aime pas ceux qui commettent des excès. » Et Il dit aussi, qu’Il soit exalté : « Et ne gaspille pas indûment, car les gaspilleurs sont les frères des diables. »
Allah, exalté soit-Il, loue, chez Ses serviteurs pieux, la vertu de l’économie, parlant d’eux Il dit : « ceux qui, dans leurs dépenses, tiennent un juste milieu, de façon à n’être ni avares ni prodigues. » (Coran : 25/67)
Considérant que le gaspillage et la prodigalité emportent le bonheur de l’individu et de la famille, le Sage Législateur a édicté la mise sous tutelle des biens des mineurs et des incapables majeurs, afin que leurs tuteurs subviennent à leurs dépenses de manière économe, et ce, jusqu’à ce que leur maturité soit dûment constatée. Allah, exalté soit-Il, dit à cet effet : « Si vous constatez qu’ils ont atteint la maturité, alors remettez-leur leurs biens. » (Coran : 4/6)
Notre noble religion nous met en garde contre les conséquences de la prodigalité, et nous appelle à l’économie. En outre, l’économie ne compte pour une vertu que lorsque l’individu s’est acquitté des sommes redevables pour l’entretien obligatoire de ses proches, et des aumônes imposées au bénéfice des pauvres et des nécessiteux, et qu’il a offert généreusement son aide pour des actions d’intérêt public, telles que la construction de mosquées, d’écoles, d’hôpitaux, d’asiles ou pour des actions de développement des moyens de préservation de la souveraineté de la nation et de défense de ses droits. L’adage dit : « Ne préserve pas tes richesses devant une juste cause et ne dépense le moindre sou devant une injuste cause. »
Lorsque Mohammed ibn ‘Imran a été accusé d’avarice. Il a répondu : « Par Allah, je ne retiens pas mes biens devant une cause juste et je ne les donne pas pour une cause injuste. »
Nous saisissons cette occasion pour dénoncer les dépenses débridées et inconsidérées que l’on rencontre dans les cérémonies nuptiales ou funéraires. De tels événements sont organisés avec peu de sagesse et de raison, car ils dévorent des sommes colossales d’argent qui auraient pu servir dans des choses beaucoup plus utiles pour l’individu et pour la société dans laquelle il vit.
En général les individus qui organisent de telles cérémonies n’en tirent aucun mérite, au contraire, ils peuvent même se trouver exposé à la critique et au péché.
Allah sait mieux
A suivre…, El Hadj Soumahoro Aboubacar