On pourrait l’appeler ‘‘flamousso’’, vu son penchant pour les produits laitiers. Le lait, elle en commerce de toutes les variétés. Du lait nature en passant par le yaourt nature sucré, le deguê à base de mil, de couscous de blé, ou de tapioca. Notre brave femme de la semaine n’est autre que Nadia Gouda.
Nadia GOUDA est cette brave femme titulaire d’un MBA en Finance option Gestion Financière des entreprises. Malgré son poste de Contrôleur de Gestion dans une ONG internationale, elle ne manque de s’investir dans l’entreprenariat. Son penchant pour le commerce, GOUDA le tient de son environnement familial. ‘‘J’ai toujours trempé dans le commerce, j’ai grandi dans un environnement propice à cela.’’, nous explique-t-elle. Se considérant comme une personne d’hyper indépendante, Nadia met sur pied plusieurs projets, entres autres, la vente de textile à travers sa page Facebook ‘’ Anko by Aydan’’qu’elle faisait importer de plusieurs pays. Elle trempe également dans la vente d’épices naturelles. Pour la femme peulh, tous ces commerces ne répondaient pas encore à son ambition première, celle de mettre en place une laiterie. Ce projet, Nadia l’a nourri depuis sa première année d’université. Au cours de ses nombreux voyages aux quatre coins du monde, elle profite pour s’imprégner des réalités de la transformation laitière et de sa faisabilité en Côte d’Ivoire. Nadia GOUDA va plus loin, elle fait une année et demie au Bénin pour faire avancer le projet, nous dit-elle. Selon elle, le pays a un grand potentiel laitier. De retour à Abidjan, une autre prospection est faite. Et depuis le mois de juin, ‘‘ Fulani’’ est né, le lait de Gouda passe du cap de privé à public. ‘‘ Plutôt que de proposer aux personnes qui connaissent et qui viennent chez moi, j’ai décidé de proposer à la population ivoirienne’’, confie Nadia. Tous ces produits donneront ainsi naissance à la gamme ‘‘ AydanFulani’’, une structure qui vend des épices, un peu de tout à travers la gamme nature cuisine. Comme toute entreprise, celle de notre brave femme rencontre beaucoup de difficultés. Elle nous explique que ‘‘les gens aiment payer les textiles à crédit’’. Pour ce qui est des produits laitiers, la grande difficulté qu’elle rencontre est liée, aux stéréotypes liés à la qualité du lait de vache. Elle ajoute que ‘‘ les gens se posent la question de savoir si le lait n’est pas mélangé avec du lait en poudre ou autres produits et aussi sur les conditions de conservation’’. Mais, la flamousso, ne tient pas à baisser les bras, ‘‘je suis en train de me battre pour montrer que le lait de vache peut être consommé sans problème et sans regret’’, dit-elle toute confiante en un marché propice pour la commercialisation de ses produits laitiers.
Avant de mettre fin à la lecture de cette brave femme de la semaine, Nadia GOUDA vous dit, partant de son expérience avec ses produits laitiers : ‘‘ ne jamais abandonner, même lorsque tout est difficile et que personne ne croit en ton projet, se battre pour réaliser ses rêves’’.
Sidibé Ramatou, Journaliste à Islam info