Quoiqu’on dise, ce pays la Côte d’Ivoire n’est pas le dernier en Afrique. Quoiqu’on dise, les ivoiriens n’ont pas honte de dire qu’ils viennent de la Côte d’Ivoire. Quoi dise, ce pays reste attractif pour les investisseurs ivoiriens et étrangers depuis toujours et malgré les maux infligés à ce beau pays par les mots des hommes politiques.
Autant dans leur cellule famille biologique, les hommes politiques ivoiriens ne disent pas n’importe quoi devant leurs enfants, autant ils se permettent de dire n’importe quoi devant les enfants des autres, les enfants de la nation. Autant ils ne disent pas n’importe quoi à leur chef de partis, autant ils disent n’importe quoi au chef de l’Etat, une personne en laquelle se reconnaissent des millions de leurs compatriotes. Autant ils ne disent pas n’importe quoi à leurs patrons de service, autant ils disent n’importe quoi au Président de la République.
Comment peut-on vouloir accéder à une fonction tout en désacralisant les personnes qui l’incarnent en un temps T ?
Es-ce qu’on ne peut pas exprimer ses divergences sans insulter, sans manquer de respect à l’adversaire ?
Beaucoup de nos politiciens pensent qui en insultant un adversaire, que le mal s’arrête au seul niveau de l’adversaire.
Mais non ! Quand vous insulter quelqu’un en qui se reconnaît des millions de personnes, ces personnes se sentent aussi tôt insultées. Or dans une démocratie vous aurez besoin un jour ou l’autre de tout le monde y compris justement les partisans de celui que vous insultez.
Aussi en manquent de respect, en insultant votre adversaire, vous insultez l’avenir, votre avenir politique.
Pire quand des adultes s’insultent devant les enfants, en public, que peut-on attendre de ces enfants demain en politique ?
Quand le père et la mère s’insultent devant leurs enfants, quel type de foyer vous leur proposer pour demain ?
Ce sont les ‘‘mots’’, qui ont entrainé les ‘‘maux’’ de la Côte d’Ivoire. Ce sont aussi les ‘‘mots’’ qui peuvent nous en sortir définitivement. De grâce que les hommes politiques tant au pouvoir que dans l’opposition retrouvent le bon ton, avec les bons mots, pour combattre les maux de notre pays.
Chronique du vendredi par fatim djamila
