Comment sera notre monde sans Covid-19 et sans Donald Trump ?
Commençons d’abord par le 45eme Président américain Donald Trump. Venu comme COVID-19, Donald Trump est apparu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Bouleversant tout sur son passage, sans tenir compte des amis et des ennemis. Donald a voulu faire le ménage dans le monde. Et il s’en est donné à cœur joie. Ce qui comptait pour lui et lui seul c’était Donald Trump, même pas l’Amérique. Il a piétiné le parti républicain qui s’est plié en quatre pour le supporter. Il a rejeté du revers de la main le parti démocrate. On se croirait sous les tropiques. Pour la première fois la grande Amérique a copié une partie du tiers monde et sa gouvernance. Les ministres américains étaient nommés et démis par Twitter. Tout comme la dénonciation des accords internationaux et bilatéraux. Trump a voulu barricader l’Amérique et rejeter le reste du monde. Même la grande Europe a été ramenée à sa plus simple expression.
A l’intérieur des États Unis mêmes, il a pratiqué la même politique de division de la nation américaine entre ceux qui veulent l’ordre et ceux qu’il qualifie de partisans du désordre, entre ceux qui doivent obéir quoi qu’il arrive et ceux qui doivent appliquer la loi de la manière la plus brutale et la plus violente. Trump a une vision binaire de la vie et du monde qu’il divise en deux groupes, les bons et les méchants. Ses amis sont les bons et ses ennemis sont les méchants à détruire par tous les moyens. Trump est un spécialiste du court terme. Il s’en fiche éperdument du long terme ; il veut tout et tout de suite. Il a tenu le monde et l’Amérique dans ses mains comme un enfant gâté tiendrait son dernier jouet. Sous Trump, le monde a vécu comme traumatisé, comme sous hypnose de l’incertitude d’une tornade non annoncée. C’était le sauve qui peut. Hier la grande Amérique qui était le régulateur du monde s’est transformé en perturbateur.
C’est dans ce contexte que la Covid-19 a débarqué sur notre ‶bateau monde″ avec un capitaine non concentré sur le gouvernail, et ce qui devait arriver arriva. Pour la première fois les économistes, les statisticiens, les banquiers ont vu rouge. Toutes leurs prévisions de croissances en lambeaux : croissance négative généralisée, pendant que les avions, et les hôtels se vident, les hôpitaux sont débordés de malades et les cimetières ouverts 24h/24. L’Année 2020 aura été l’année de tous les malheurs dans notre village planétaire. Au moment où Donald Trump nous quitte, au moment où de nombreux vaccins sont utilisés ou annoncés quel sera notre monde demain sans Trump et Covid-19 ?
On peut espérer au moins cinq choses
- Au plan politique et relations internationales, un monde moins agité et plus convivial ;
- Au plan social et scientifique, un monde plus humain, et plus convivial. Car la Covid-19 a démontré sa capacité à franchir non seulement les frontières physiques mais aussi et surtout les frontières sociales. On se souvient encore que cette pandémie a frappé les plus grands responsables du monde ; Donald Trump, Borris Johnson, Macron et en emportant bien de célébrités comme Manu Dubango ;
- Au plan économique avec les vaccins le business va commencer à relever la tête…, on pourra voyager, et les avions pourront décoller à travers le monde avec un taux de remplissage acceptable pour les hôtels ;
- Au plan moral, le règne de Trump mettra a mis nu les failles du système démocratique et la fragilité des institutions. Pour longtemps encore l’Amérique risque de ne plus être le modèle achevé de la démocratie. La philosophie qui rendait la liberté d’expression au rang de sacré mériterait s’être revue partiellement. Car il faudra qu’on explique aux djihadistes de la liberté d’expression pourquoi et comment Donald Trump et ses partisans ont été empêchés de s’exprimer sur de nombreux comptes de réseaux sociaux et même des chaînes de télévisions ainsi que des grands journaux ;
- Au plan moral la Covid-19 nous enseigne l’humilité et le respect de l’invisible et de l’inconnu. L’homme avait cru tout savoir et tout maîtrisé. Désormais le ²IN CHA ALLA² des musulmans a un sens universel.
En un mot comme en cent, le passage de Trump au pouvoir, et l’arrivée de la covid-19 nous rappelle une certitude universelle et éternelle : celle de notre incapacité à prévoir l’avenir et à mieux appréhender les cultures politiques des autres peuples, en toute modestie et en toute humilité.
Par Alex Brou Comoé
