La traduction du Saint Coran est une question épineuse pour la théologie islamique, car l’essence du Coran est réputée intraduisible et ne peut de ce fait être défait de sa forme originelle.
Il a pourtant fallu rendre accessible le texte sacré au non-arabophones.
En règle générale on ne parle pas de « traductions » mais plutôt d’« interprétation ».
Le noble Coran a donc été « traduit » en plusieurs langues.
Désormais, le Saint Livre est aussi disponible en langue poular. Le peul ou poular est la langue maternelle des ethnies peules originaires d’une quinzaine de pays d’Afrique, elles sont majoritairement présentes au Nigéria, au Niger, au Cameroun, au Mali, Sénégal et en Guinée et sont pour la plupart musulmanes.
Cette nouvelle interprétation va permettre aux nombreux musulmans familiers à la langue poular de comprendre les sourates mais aussi les explications détaillées sur les idées et les concepts coraniques.
L’ouvrage dénommé « Fuɗɗorde Firo Al-Ghur’āna Pular » a été réalisé par Mamadou Lamine Bah, un ingénieur en informatique vivant aux Etats-Unis.
Ce livre répond aux nombreuses questions sur l’histoire du Saint Coran, sa définition, sa révélation, il contient aussi une traduction originale et authentique basée sur le Tafsir de Thierno Oumar Perējo et de Thierno Aliou Ɓouɓa N’diyan.
Un travail de longue haleine dont le fils de Thierno Abdourahmane Bah, ancien imam de la grande Mosquée de Karamoko Alpha Mo Labé, a mis des années à achever.
Dès l’âge de 7 ans, Mamadou étudie le Coran avec l’aide de son père. En 1995 il émigre aux Etats-Unis où il fonde le T.A.C.C (Thierno Abdourahmane Centre Pour La Connaissance).
Un centre destiné à préserver la culture peule et surtout à parfaire l’éducation coranique dans les anciens foyers (Doudhé) du Fouta.
L’auteur a dédié son ouvrage à son père décédé en 2013.
« Cet ouvrage est dédié à la mémoire de mon père, Thierno Abdourahmane Bah, éminent guide religieux et poète du Fouta-Djallon. Il est aussi dédié à son grand frère, Thierno Habib Bah ainsi qu’à leur cousin et maître coranique Thierno Oumar Perējo, élève et neveu de Thierno Aliou Ɓouɓa N’diyan »