Le président du Sénat doit être RHDP, selon Bictogo, invitant Ahoussou à la clarification

 

Adama Bictogo, un cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a soutenu samedi que « le président du Sénat doit être RHDP », invitant le chef de l’institution Jeannot Kouadio Ahoussou à la clarification.

M. Bictogo s’exprimait lors d’un meeting à Touba, dans le Nord ivoirien, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage des populations du Bafing au président de la République dans la ville. Il représentait le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly.

« Notre patience a atteint ses limites, nous disons ici depuis le Bafing que conformément aux règlements du Sénat que le président de cette institution doit refléter la majorité politique, le président du sénat doit être RHDP et c’est tout», a dit M. Bictogo sous des salves d’applaudissements des populations.

M. Jeannot Kouadio Ahoussou, actuel président du Sénat ivoirien, est un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ex-allié du RHDP. Pour M. Bictogo, il devrait clarifier sa position par rapport au Parti unifié RHDP.

« Il y’a quatre mois nous avons parlé de clarification et il y’a eu clarification. Mais il y en a encore qui continue de louvoyer. Je les attends dire, je suis fidèle à gauche et loyal à droite. La politique se nourrit de courage et d’autres valeurs. On ne peut être PDCI la nuit et RHDP le jour », a-t-il martelé.

Poursuivant, il a déclaré : « allez y leur dire que notre patience a atteint ses limites. Nous remercions le président de la République Alassane Ouattara qui a choisi de faire en sorte que nous soyons tous ensemble, mais nos populations pour qui nous nous sommes engagés n’acceptent plus la ruse de certains ».

Le député d’Agboville (Sud ivoirien), Adama Bictogo, a appelé les populations à faire attention « aux nouveaux sauveurs », notamment «ceux qui se rappellent soudainement après huit ans que vous étiez pauvres ».

Ces nouveaux sauveurs étaient là depuis, le pouvoir les avait rendu « aveugle », ils ne voyaient pas les souffrances des populations, ils ne savaient pas qu’ils existent et soudainement, ils voient leur pauvreté, s’est-il offusqué.

« Qui a après le père fondateur Houphouët-Boigny a fait plus que le président Alassane Ouattara ? Un bâtisseur, un génie politique qui a transformé le visage traumatisée de notre pays qui sortait d’une décennie chaotique de crise en un pays resplendissant et envié à travers le monde», a-t-il poursuivi.

M. Bictogo a annoncé que le Parti unifié RHDP va entreprendre à partir du mois de juin 2019 jusqu’aux élections présidentielles de 2020, des actions d’envergures sur le terrain. Il a, à cet effet, demandé aux populations de se tenir prêtes.

« Je vous appelle à vous tenir prêts, je serais là pour engager chacun et chacune de vous comme directeur de campagne du candidat du RHDP, nous ne leur laisserons aucun répit », a-t-il insisté devant les populations du Bafing avec à leur tête plusieurs cadres.
Il s’agit notamment d’Adja Sarha Sako, vice-président du Sénat et de Moussa Sanogo (Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé du budget).

Il a également annoncé une série d’actions du gouvernement dans le mois de juin. Parmi les projets, figurent le lancement des travaux de bitumage de l’axe Touba- Ouaninou , l’entretien du réseau routier dans toute la région et le changement de statut de l’hôpital de Touba qui sera transformé en CHU.

Exhortant les jeunes de la région à entreprendre dans les activités génératrices de revenus, il a remis au maire de la ville la somme de 5 millions de Fcfa qui devrait être logée dans un établissement financier en vue d’appuyer les projets de jeunes. Il a en outre appelé les élus et cadres à cultiver l’entente et l’union sacrée.

La place Ciboue de Touba a abrité ce meeting. Les populations sont venues des sept communes du Bafing, ainsi que les élus, cadres, chefs traditionnels pour rendre un hommage au chef de l’Etat pour toutes ses œuvres depuis son élection à la magistrature suprême.

AP/ls/APA