Au Sénégal, le SIF soutient les enfants de quinze « daara » (écoles coraniques) dans des quartiers défavorisés du nord de Dakar, en s’appuyant sur le réseau local des « marraines » de quartier.
Souvent originaires de régions rurales, les jeunes talibés, ont été confiés par leurs parents à des maitres coraniques, qui n’ont pas les moyens d’assurer leur subsistance. Ils se voient donc contraints de mendier et vivent, entre la rue et le daara, dans des conditions d’extrême dénuement. Soutien aux « marraines » de quartier La prise en charge désintéressée d’enfants talibés du quartier par des marraines bénévoles est une tradition au Sénégal. Les généreuses voisines assurent un couvert le matin et souvent à midi, elles sont aussi attentives à l’hygiène et la santé de leurs pupilles. Grâce à leur engagement, la plupart de leurs protégés sont désormais inscrits à l’état civil.
Pour venir en aide à ces enfants éminemment vulnérables, le SIF appuie l’action des marraines, les aide à s’organiser et à réaliser des activités génératrices de revenus. Améliorer les conditions de vie et contribuer à l’intégration des enfants talibés L’objectif est de permettre à ces enfants de vivre dans des conditions plus décentes et de s’intégrer dans la société. Le SIF finance des équipements comme des pompes pour puiser de l’eau potable ou la réfection d’un toit et s’efforce, en coopération avec les daara et les autorités, d’améliorer l’enseignement (organisation de cours de français et de calcul). Améliorer les conditions de vie et contribuer à l’intégration des enfants talibés Tout de blanc vêtue, Bintou Seye, s’est apprêtée pour accompagner ses pupilles à l’atelier organisé par le SIF. Elle les regarde avec fierté coucher leurs rêves sur le papier. La présidente des marraines de Cedep Guediawaye s’engage depuis plus de dix ans pour les enfants talibés. Ils savent qu’elle ne les laissera jamais le ventre vide, les aidera s’ils tombent malades ou ont besoin de réconfort.
« On considère les talibés comme nos enfants. » « Mère Bintou », ainsi que la nomme ses protégés, fédère une soixantaine de marraines. Ensemble ces bonnes fées veillent aux soins de base de la centaine d’enfants talibés des deux daara du quartier. Les marraines pourvoient à leur petit-déjeuner, ce qui les dispense de mendier pour leur survie ; leur procurent des vêtements et les conduisent au dispensaire s’ils ont besoin de soins. « J’ai été cherché avec Ibrahim son extrait de naissance. Maintenant il peut aller à l’école », déclare fièrement Madame Bintouseye. « Nous établissons des liens entre les enfants talibés et les autres enfants du quartier, ils jouent au football ensemble », souligne encore cette marraine qui a repris la tradition d’accueil de sa mère et l’a transmise à sa fille… Secours islam france