Excellent pour la santé (à condition de ne pas en abuser), le sélénium permettrait aussi de prévenir le cancer du foie, selon une nouvelle étude internationale.
Le sélénium est un oligo-élément essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Antioxydant, son rôle principal est de protéger les membranes des cellules contre l’oxydation provoquée par les radicaux libres. Mais son travail ne s’arrête pas là : il intervient également au niveau du système immunitaire et de la glande thyroïde, contribue à prévenir les troubles cardiovasculaires et possède même un effet sébo-régulateur sur le cuir chevelu… Bref, impossible de s’en passer.
Problème : le sélénium n’est pas produit par l’organisme. Pour éviter la carence, il est donc important de consommer régulièrement certains aliments : du thon en conserve (60 à 80 µg de sélénium pour 100 g), des noix du Brésil (95 µg pour 5 g), des champignons shiitaké (49 µg pour 36 g), du saumon (40 à 47 µg pour 100 g)…
Attention quand même aux excès : la dose maximale recommandée pour un adulte est de 400 µg de sélénium par jour ; au-delà de 1000 µg par jour, il y a un risque d’intoxication (on parle alors de sélénose).
SE PROTÉGER CONTRE LE CARCINOME HÉPATOCELLULAIRE
Une étude menée conjointement par la International Agency for Research on Cancer, le Royal College of Surgeons in Ireland et la Charité Medical School in Berlin vient de montrer qu’un apport quotidien suffisant en sélénium pourrait aussi prévenir le cancer du foie – et en particulier le carcinome hépatocellulaire, qui représente 90 % des cas selon l’Institut National du Cancer.
Les travaux ont été menés sur plus de 500 000 volontaires, recrutés dans 10 pays européens. Les taux de sélénium et de sélénoprotéine P (la protéine qui permet le transport du sélénium dans l’organisme) ont été relevés régulièrement grâce à des prises de sang, et les participants ont été suivis pendant plusieurs années.
Conclusion : « consommer quotidiennement du sélénium permet de prévenir le cancer du foie, en association avec un mode de vie sain (peu d’alcool, pas de tabac, une activité physique régulière et un régime alimentaire équilibré) » affirme le Dr David Hughes, principal auteur de ces travaux, publiés dans la revue scientifique The American Journal of Clinical Nutrition.