L’éducation des enfants en Islam

Voici où mettre le curseur pour assurer une meilleure éducation pour son enfant

L’éducation des enfants en Islam n’est pas chose facile, surtout quand il s’agit de transmettre à ses enfants al ‘aqida (la croyance), les valeurs de l’Islam, l’amour d’Allah et du Prophète Bien Aimé Mohamed. Un enfant est une page blanche sur laquelle les parents sont les premiers à écrire. Avec un peu d’effort, nos enfants seront bi-idniLLahi de bons musulmans, pratiquant l’Islam avec dévotion et apportant ainsi une valeur ajoutée à la société. Dans notre article, on va évoquer les points qui semblent évidents dans l’éducation des enfants en Islam

Le droit des enfants et les obligations des parents. Les enfants ne sont pas seulement un cadeau d’Allah (soubhanou wa ta’ala), ils sont aussi une responsabilité que le parent doit honorer vis-à-vis d’Allah (soubhanou wa ta’ala). En ce sens, les enfants ont des droits légitimes que les responsables légaux sont dans l’obligation de respecter. Ainsi, les parents ont le devoir de satisfaire les besoins physiologiques de leur enfant, c’est-à-dire le nourrir et veiller à son confort vestimentaire. « Ô vous qui croyez! Préservez-vous, ainsi que vos familles, d’un Feu dont le combustible est composé d’hommes et de pierres, gardé par des anges durs et sévères qui ne désobéissent jamais à Dieu en ce qu’Il leur commande et qui font (strictement) tout ce qui leur est ordonné. » (Sourate 66, verset 6).
« Ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté – Nous pourvoyons à vos besoins comme aux leurs. » (Sourate 6, verset 151). Ce dernier verset nous rappelle un point primordial: le droit des enfants commence avant même leur naissance ou leur conception. Donc, un enfant conçu à le droit à la vie, et interrompre une grossesse par crainte de ne pas subvenir aux besoins de son enfant est une faute grave. Les parents ont aussi une obligation d’enseigner l’Islam et ses fondements afin que leur descendance puisse lire la langue arabe et s’imprégner du Saint-Coran. Les parents doivent apprendre à guider leurs enfants vers le bon comportement et lui inculquer les valeurs qui le rendront dignes d’être un bon musulman. Les enfants sont censés connaître les bases de la doctrine Islamique, qui comprend la Croyance (‘Aqida), l’Unicité de Allâh (Tawhid) et Ses Attributs (Sifat), la Biographie (Sirah) du Prophète béni d’Allah (soubhanou wa ta’ala), les bases de ce qui est licite (Halal) et de ce qui est illicite (Haram), les Règles (Fiqh) concernant la Prière (Salât), le Jeûne (Siyam).
L’équité envers ses enfants
L’équité envers les enfants est d’une telle importance qu’elle a fait l’objet de nombreux récits prophétiques et exhortations des compagnons a propos de l’éducation des enfants en Islam. Un jour, ‘Omar ibn Abdul Aziz (qu’Allah l’agrée) serra contre lui l’un de ses fils qu’il aimait particulièrement et lui dit : « Ô untel, j’en jure par Allah que je t’aime, mais je ne peux pas te préférer à ton frère, ne serait-ce par une bouchée ».
L’équité envers les enfants est un devoir pour nous, un ordre qui nous a été transmis par le meilleur des hommes (‘alayhi salat wa salam). D’après un hadith rapporté par Ibn Hanbal (qu’Allah l’agrée), le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Soyez équitables envers vos enfants ! Soyez équitables envers vos enfants ! Soyez équitables envers vos enfants ! ». Le fait d’être juste de manière générale, est un devoir pour tout musulman. Nous devons être justes et équitables envers nos enfants comme l’a ordonné le Prophète (‘alayhi salat wa salam), d’autant plus que les personnes équitables seront récompensées pleinement par Allah. Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a en effet dit :« Les justes seront auprès d’Allah, sur des trônes de lumière. Ce sont les personnes équitables dans les jugements qu’ils rendent, qui sont impartiaux dans leur famille, et envers ceux qui dépendent d’eux ». (Muslim).
L’équité envers les enfants est également un bienfait puisque cela permettra à nos enfants de vivre de manière épanouie, sans envier l’autre ni le dénigrer. Pensons qu’une fois plus âgés, nous souhaiterions que ces enfants soient pour nous de tout repos et bienfaisants comme nous l’avons été envers eux. C’est en ce sens que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) nous a mis en garde contre l’injustice faite aux enfants : « Pratiquez l’équité entre vos enfants dans les dons, de la même manière que vous aimez qu’ils pratiquent l’équité entre vous concernant la bienfaisance et la politesse ». (Muslim).
Jouer avec les enfants
Abou Hourayra (ra) raconte : « J’ai vu de mes yeux, et entendu, de mes oreilles, le Messager d’Allah (psbL) prendre la main de Al-Hassan (ra) ou Al-Houssayn (ra) et je crois qu’il s’agissait plutot de Al-Houssayn : il lui mit les pieds sur les siens et commença à le hisser sur ses jambes et ses cuisses en disant : « Monte mes petits yeux (tarqqa ‘ayna baqqa) « . En s’exécutant, Al Hassan ouvrit la bouche, alors le Prophète (psbL) l’embrassa puis dit : « Seigneur ! Je l’aime alors aime le et aime celui qui l’aime » (rapporté par Al-Boukhari et Abi Ad-dounia chaine de transmission bonne)
Oum Khâlid Bint lhâlid Ibn Saïd raconte : « J’accompagnais un jour mon père chez le Messager d’Allah (psbL). Je portais alors une tunique qui plut au Prophète (psbL). Il me dit : « Sanah,Sanah (c’est bien, c’est bien en abyssin) ». Contente, je voulus jouer avec le « sceau de la prophètie », mais mon père me rabroua. Le Messager d’Allah (psbL) lui dit alors « laisse la ! » (rapporté par Al Boukhary)
Ya’la Ibn Oumayya raconte : « Nous fûmes invités une fois avec le Messager d’Allah (psbL) à un repas. En chemin, nous vimes Al-Husayn (ra) en train de jouer. Le Prophète (psbL) s’empressa vers lui et ouvrit les bras en le faisant rire. L’enfant essayait de s’enfuir à gauche et à droite. Le Prophète (psbL) l’attrapa finalement une main sur la t^te et l’autre sur le menton puis le serra contre lui. » (rapporté par Ahmed, Al-Boukhari et Ibn Maja, chaine de transmission bonne)
Respecter la spécificité de chacun
Accorder autant d’attention à l’un et à l’autre, dans leurs différences est l’équilibre à trouver. Agir avec justice ne veut pas dire agir avec égalité.
Un enfant malade, par exemple, n’a pas les mêmes besoins qu’un enfant en parfaite santé. Vouloir les rendre égaux n’est qu’utopie et peut rendre le parent injuste. La justice c’est plutôt respecter les droits de chacun spécifiquement. Pour cela, le parent peut trouver le juste milieu en offrant un temps unique et entier à chacun de ses enfants. En trouvant le moment d’être présent pour lui seulement, l’enfant se trouve aimé pour ce qu’il est en tant qu’individu et plus en tant que groupe. Il peut être lui-même avec son parent qui l’écoute et ne se trouve pas effacé dans la famille, recherchant sa place. Il n’est pas non plus en compétition pour de l’attention puisqu’elle lui est accordée de plein droit.
De la créativité pour une fratrie soudée
L’éduction des enfants en Islam est basée sur les principes de la religion, par exemple, le respect des uns et des autres, l’attention à chacun et l’union en notre Seigneur. Parfois avoir des enfants est, tout de même, synonyme de chamailleries inévitables.
Faire preuve de créativité pour leur montrer qu’ils sont tous écoutés peut apporter son lot de légèreté tout en étant utile dans la fratrie.
Encourager la prise de décision de chacun peut se révéler être le champ de compétition entre frères et sœurs. Alors créer un lieu neutre d’expression comme une boîte à idées où chacun pourrait y inscrire son opinion, sur papiers, serait une amusante solution, parmi d’autres, pour les inciter à participer sans s’énerver. Les parents prendraient un papier au hasard dans le lot recueilli et tout le monde serait chacun à tour de rôle compris.
Ce système semble efficace en cas de sorties à préparer ou choix de vacances. Les options sont multiples et à réinventer chaque jour dans une famille mais le plus solide des cadeaux à leur offrir pour s’entendre, incarnant l’apaisement de toutes les tensions et l’union par excellence, est le Coran.
La punition, pas une sanction mais une réaffirmation
La punition, un mot qui nous est bien familier. Il est cependant accompagné d’une connotation négative : traumatisme d’enfance ou simple appréhension de la sanction?
La punition ne doit pas être le synonyme de sanction, contrairement à ce que pensent beaucoup de parents. En effet, ce que l’on appelle punition, dans l’éduction des enfants en Islam, doit être utile à l’éducation et complémentaire du discours parental. C’est en ce sens que la punition doit représenter une réaffirmation, réaffirmation de la règle mais également du statut de parent.
Les règles transmises en éducation sont bien présentes et sont transmises, de manière consciente ou non. Cela dit, toute règle transgressée suggère une punition, d’où notre expression de réaffirmation de la règle. Punir l’enfant c’est lui rappeler qu’il n’a pas respecté telle règle, c’est le rappeler à l’ordre avant d’appliquer l’ordre concerné. Le psychologue Patrick Traube explique que « l’éducation repose sur un système de règles qui doivent permettre à l’enfant de comprendre la différence entre ce qui est autorisé et ce qui est interdit et, par extension, entre le bien et le mal. Or, une règle n’en est une que si elle est assortie d’une sanction en cas de transgression ».
La récompense, un complément pour l’éducation
Au-delà de punir l’enfant lorsque celui-ci persiste dans sa désobéissance comme nous l’avons expliqué, la récompense quand il se comporte bien représente un complément de cette pratique. En effet, lorsque le parent récompense son enfant, ce dernier se sent valorisé et estimé, ce qui l’encouragera à poursuivre sur cette voie et à réitérer les actes qui lui ont valu cette récompense.
La récompense peut être seulement une parole. En effet, le fait de féliciter oralement l’enfant est en soi une récompense. L’enfant, par le biais des compliments, développera l’estime de soi et pourra ainsi agir de manière positive.
Allah a révélé concernant « la bonne parole » : {N’as-tu pas vu comment Allah propose en exemple une bonne parole semblable à un bel arbre dont les racines sont fermes et les branches s’élancent dans le ciel. Il donne à tout instant ses fruits, par la grâce de son Seigneur. Allah propose ces exemples aux gens afin qu’ils se souviennent} (Sourate 14 : Versets 24-25). L’éminent savant Ibn Qayyim al Jawziyya (qu’Allah lui fasse miséricorde) explique que de nombreux exégètes expliquent qu’Allah a comparé la bonne parole à un bel arbre car le bel arbre engendre de bons fruits et la bonne parole entraîne de belles actions. Le fait d’adresser des belles paroles lors de l’éduction des enfants en Islam les encouragera donc à accomplir de bonnes œuvres inchaAllah.
La place du père en Islam
La relation père-enfant a été décrite en Islam dans plusieurs versets, ahadiths et récits de compagnons. La place du père, le respect qu’on lui doit, la bienfaisance que l’on doit lui manifester sont des points très précieux dans notre religion. Mettons ainsi en lumière quelques aspects de la relation père-enfant en Islam.
La place du père en Islam est notamment présente dans la filiation. En effet, notons que la Kunya donnée aux hommes à l’époque (et parfois encore aujourd’hui, bien que cette Sunna se fasse de plus en plus rare, sauf au Moyen Orient) était composée de deux parties : Ibn ou Abu suivi du prénom en question comme Abu Talib ou encore Ibn Khattab. Cela nous prouve que la filiation joue un rôle particulier en Islam puisque l’homme est désigné par le nom de son fils ou celui de son père. La relation père-enfant vit donc à travers cette Sun na de la Kunya.
Le père a notamment été qualifié de berger de sa famille par le Prophète (‘alayhi salat wa salam). Cette métaphore souligne entre autres la responsabilité du père au sein de son foyer. En effet, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Vous êtes tous des bergers et vous êtes responsables de vos troupeaux. Le gouverneur est un berger et est responsable de son troupeau. L’homme est un berger dans sa famille et est responsable de son troupeau. La femme est une bergère dans la maison de son mari et est responsable de son troupeau. Le servant est un berger qui a pour charge les biens de son maître et il est responsable de son troupeau. Ainsi chacun d’entre vous est berger et est responsable de son troupeau. » (Al Bukhari et Muslim).La figure du père dans la famille musulmane est donc un pilier de l’équilibre du foyer .
En Islam, le père est également décrit comme une figure de tendresse pour l’enfant. D’après Abu Hourayra (qu’Allah l’agrée) le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) avait un jour embrassé [son petit-fils] Al Hassan (qu’Allah l’agrée), le fils de ‘Ali (qu’Allah l’agrée), devant Al-Aqra’ Ibn Hâbis At-Tamimi qui était assis à ses côtés. Ce dernier dit alors : « J’ai dix enfants et je n’en ai jamais embrassé un seul ». Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) le regarda et lui dit : « Celui qui est dépourvu de miséricorde, ne recevra aucune miséricorde » (Muslim). Le père est donc présenté comme un être miséricordieux envers son enfant, qui l’embrasse et le chérit, au même titre que sa maman.
« La Couronne du Croyant »
Parmi, les briques constituant les fondations d’une bonne éducation islamique, l’apprentissage du Coran. L’important durant les premières années de l’enfant est de le lié au Coran et de lui transmettre le respect, l’amour, l’envie d’apprendre le Coran. La meilleure porte pour y arriver n’est autre que le JEU et la promesse de la récompense. Qui n’a jamais dit à son enfant ? Si tu as de bonnes notes je t’achèterai une voiture ou bien des bonbons !
Aïcha (ra) elle-même usait de ce principe et rapporte : « Nous prenions les enfants à l’école coranique et nous leur faisions diriger la prière en commun durant tout le mois de Ramadan. En récompense, nous leur préparions divers types de gâteaux et de sucrerie »
C’est donc pour offrir à nos enfants les moyens d’apprendre le Coran tout en s’amusant qu’AJIB.fr et Jasmine & Co (décorations orientales) se sont associés pour vous proposer l’activité « La Couronne du Croyant ». L’activité manuelle au format reportage photo est disponible sur le site Jasmine & Co (décoration orientales), vous y trouverez d’ailleurs tout ce qu’il faut pour décorer votre maison avec de belles décorations orientales. Qu’Allah nous permette d’éduquer nos enfants de la meilleure des manières. Qu’Il nous pardonne, ainsi qu’à nos proches et nous guide vers Sa Lumière.
Abiba.fr