Mina, une étape décisive
Mina est le nom du camp abritant tous les pèlerins du 10è au 13è jour du mois de Zoul Hidja. C’est sous des tentes climatisées que les hôtes de Dieu se retrouvent avec pour seul espace un matelas de moins d’une place. Un espace qui, en plus de servir de dortoir est souvent érigé en salle à manger, garde affaires et lieu de prière. Chacun gère au mieux le compartiment qui lui est dédié mais sans compter sur certains manquements ou frustrations des uns et des autres. Toutefois, le plus important réside dans le pardon mutuel comme le rappellent les encadreurs religieux à chacun de leur prêche quotidien. Cet appel de l’équipe d’encadrement a bien été cerné par Hadja Bakayoko Mariam et Hadja Coulibaly Mariam, qui après quelques échauffourées se sont présentées des excuses tout en espérant le pardon de leur Seigneur.
Mina est un lieu où la cohabitation des uns et des autres demande assez de patience et d’endurance.
Les femmes et les ascenseurs
« A ya mina » qui signifie « attraper le », tels sont les cris qu’on peut entendre devant les entrées des ascenseurs. Ces cris d’appel à l’aide ou à une assistance viennent des dames venues pour la plupart des zones reculées de la Côte d’Ivoire.Ces vieilles dames, pèlerines de l’édition 2018 du hadj se voient confrontées parfois à des situations difficiles, bien que cela soit fait pour leur offrir un confort. Dès que l’un des engins ouvre ses portes, de peur qu’il se referme sans qu’elles y soient, elles usent de leurs langues maternelles pour se faire entendre . Une fois dans l’ascenseur, un autre souci se présente, à savoir le repérage du niveau auquel elles doivent descendre. Les plus jeunes, ayant eu la chance de savoir lire et écrire sont parfois séquestrés et se voient dans l’obligation de raccompagner ces dames à leurs chambres avant de regagner la leur. Cette situation nous emmène à nous poser la question suivante : Un module sur l’utilisation des ascenseurs ne doit-il pas être inclus dans le programme des cours de formation pré-pèlerinage initié par le commissariat du hadj ?
A. Pamanta, envoyée spéciale Islam info à la Mecque