Les avantages tirés du zikr (rappel d’Allah)

Il y a dans le zikr plus de cent avantages, parmi lesquelles : – Il chasse Satan, le réprime et le brise. – Il entraîne l’agrément d’Allah. – Il dissipe les soucis et les angoisses du cœur. – Il procure au cœur la joie et l’allégresse. – Il illumine le visage et le cœur. – Il fortifie le cœur et le corps. – Il attire la subsistance. – Il revêt l’invocateur de respect, de douceur et d’aspect agréable. – Il fait acquérir l’amour qui est l’esprit de l’Islam, le moteur de la religion et l’axe du bonheur et du salut. Allah a suscité une cause à chaque chose et celle de l’amour (d’Allah) est inscrite dans la continuité de la pratique du zikr.

Celui qui veut gagner l’Amour d’Allah doit Le mentionner souvent. C’est que le zikr est la porte de l’amour, son plus grand symbole et sa voie la plus droite. – Il fait acqué- rir à l’invocateur qu’Allah l’observe et le fait de s’introduire dans la porte qui mène au degré de l’ihssan (la perfection dans l’adoration). Ainsi, il adorera Allah comme s’il Le voyait. Il n’y a donc à l’insouciant aucune autre issue vers le rang de l’ihssan que celle du zikr, de la même manière que celui qui demeure assis ne pourra jamais rejoindre sa maison (qu’en marchant).- Il fait obtenir la qualité de « la remise confiante à Dieu dans toutes ses affaires » c’est-à-dire le retour à Allah.

Et celui qui se retourne souvent vers Allah au moyen du zikr, verra son cœur se tourner vers Allah en toutes circonstances. Allah devient ainsi son refuge et son asile, son Protecteur contre les calamités et les malheurs de la vie. – Il héritera une place rapprochée d’Allah. Ainsi en fonction de l’ampleur de son zikr se situe sa position par rapport à Allah. C’est dire que plus son zikr est abondant, plus il se trouve dans la proximité de Allah et plus son insouciance s’accroît (en ne se rappelant pas Allah), plus son éloignement s’accentue. – Il lui ouvre une des plus grandes portes de la connaissance.

C’est-à-dire que son savoir grandira au fur et à mesure que ses évocations se multiplieront. – Il lui procure le respect mêlé de crainte envers son Seigneur, Sa magnificence en raison de l’emprise que le zikr a sur son cœur, et de sa présence constante avec Allah. C’est le contraire de l’insouciant dont le voile du respect mêlé de crainte est trop épais dans son cœur. – Il lui procure la mention que Allah fera de lui, comme l’indique ce verset (traduction rapprochée) : « Souvenez-vous de Moi et je Me souviendrai de vous » (Coran, 2/152) S’il n’y avait que cela comme bienfaits du zikr, cela suffirait comme mérite et noblesse. Le Prophète -qu’Allah lui accorde la grâce et la paix – a rapporté ce que son Seigneur a dit : « Celui qui se souvient de Moi en lui-même, Je Me souviendrai de lui en Moi-Même. Celui qui me mentionne dans une assemblée, Je le mentionnerai dans une assemblée meilleure.

» [Cité par Boukhari] – Il réconforte la vie du coeur. J’ai entendu le chaykh al-islâm Ibn Taymiyya dire : « Le dhikr est au cœur ce que l’eau est au poisson. Quel serait l’état du poisson s’il venait à quitter l’eau ? » – Il évacue la rouille du cœur. Chaque chose a sa rouille et celle du cœur, c’est l’insouciance et les passions irréflé- chies ; et son polissage se fait par le dhikr, le repentir et la demande du pardon à Allah. – Il efface les fautes et les élimine complètement. Il compte au nombre des plus grandes œuvres et celles-ci chassent inévitablement les mauvaises actions. – Il détruit l’appréhension (al wahchatou) qui sépare l’adorateur de son Seigneur.

C’est qu’entre l’insouciant et Allah, il y a une cloison (appréhension) qui ne peut être effacée que par le dhikr. – Lorsque le serviteur fait la connaissance d’Allah à travers son dhikr pendant les jours heureux, il le connaîtra aussi pendant les jours sombres. En effet, lorsque le serviteur obéissant, qui invoque Allah, est gagné par l’adversité ou demande à Allah de satisfaire un de ses besoins, les anges disent : « Ô Seigneur ! C’est une voix connue d’un serviteur connu. » Par contre, quand l’insouciant appelle Allah et lui demande quelque chose, les anges disent : « Ô Seigneur ! C’est une voix inconnue qui provient d’un serviteur inconnu. » – Il sauve du châtiment d’Allah, comme l’a indiqué Mouaz : « Il n’y pas meilleur salut vis-à-vis du châtiment d’Allah que le dhikr d’Allah. » [Cité par Tirmidhi.] C’est la cause qui fait descendre la sérénité (sakina), celle de la manifestation de la miséricorde et le regroupement des anges autour des invocateurs, comme nous en a informé l’Envoyé d’Allah -qu’Allah lui accorde la grâce et la paix. Livre Al-wâbil assayib minal kalâm at-tayyabTraduit par l’association Cap Islam par Abu Hamza Al-Germâny Imam Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya –

imam meité al imam