Voici donc une compilation d’avis juridiques de grands savants contemporains traitant de la contraception. la question de contrôle des naissances Shaykh Ibn Baz dit : « Ce problème est un problème contemporain et de nombreuses personnes s’interrogent dessus. Cette question a déjà été étudiée lors d’une assise par une assemblée des principaux savants, lors d’une session précédente, et nous avons pris une décision concernant ce problème d’après ce que nous en avons constaté, et nous avons conclu qu’il n’était pas permis d’utiliser les pilules contraceptives. En effet Allah a légiféré dans Son adoration de réunir les causes qui mènent à la procréation et ainsi d’agrandir la communauté.
Et le Prophète a dit : « Épousez la féconde et affectueuse. Certes, je surpasserais [en nombre] les autres communautés par vous au Jour de la Résurrection » (Hadith Sahih rapporté par Ahmad, Abû Dawud, An-Nassaï, Ibn Hibban, At-Tabarani et d’autres) Et dans une autre version : « Je surpasserais [en nombre] les Prophètes au Jour de la Résurrection » En effet la communauté a besoin d’être augmentée (en nombre) afin qu’elle puisse adorer Allah, combattre dans Son sentier et défendre les musulmans. Par La Permission d’Allah et Sa réussite contre les ruses de leurs ennemis. (…) » (Shaykh Ibn Baz dans « Fatawa ul-mara » p.98-99) Shaykh Al-Uthaymin dit : « Les musulmans doivent accroître leur progéniture selon leurs capacités, car c’est ce qui a été ordonné par le Prophète dans sa parole : « Épousez la féconde et affectueuse. Certes, je surpasserais [en nombre] par vous … » En effet, plus il y a de naissance et plus la communauté s’agrandit, et plus la communauté s’agrandit et plus c’est un honneur pour elle, comme Le Très Haut a dit s’adressant aux Bani-Israïl : « Et Nous vous fîmes un peuple plus nombreux ». (S.17 v.6) Et Shu’aïb a dit à son peuple :
« Rappelez-vous quand vous étiez peu nombreux et qu’Il vous a multipliés en grand nombre ». (S.7 v.86) Et personne ne peut nier que plus la communauté est grande et plus son honneur et sa puissance sont grands ; Contrairement à ce que prétendent les gens de la mauvaise pensée qui croient qu’une grande communauté est une cause de pauvreté et de famine. Lorsque la communauté est nombreuse et qu’elle s’en remet à Allah, et croit en Sa promesse qui se trouve dans Sa parole … « Il n’y a pas une bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah ». (S.11 v.6) « … Alors Allah lui facilite ses affaires et l’enrichit par Sa générosité. (…) » Le Shaykh dit aussi : « (…) Il est obligatoire pour chacun de savoir qu’en réalité le contrôle des naissances est quelque chose d’impossible. Car le fait qu’une femme tombe enceinte ou non, tout ceci est entre Les Mains d’Allah. Si une personne voulait limiter ses enfants à un nombre précis, il se peut très bien qu’elle atteigne ce nombre puis ensuite les perdre (tous en même temps) à cause d’une épidémie dans une même année, et par conséquent il ne lui restera plus aucun enfant et plus de descendance. Et le fait de limiter une chose, ceci n’est pas admissible dans la loi Islamique (Shari’a). (…) » (Shaykh Al-‘Uthaymin dans son recueil de fatawa vol.2 p.764) Le Shaykh dit aussi dans un autre avis :
« L’empêchement d’une grossesse est de 2 sortes : 1) L’empêchement définitif : Cela est interdit car la descendance serait restreinte en nombre est cela est contraire à la religion qui nous incite à rendre nombreuse la communauté musulmane… de plus rien ne garantit le décès prématuré des enfants au point de demeurer sans enfants. 2) L’empêchement provisoire : Pour la femme qui par exemple se trouve épuiser par un nombre trop élevé de grossesse et qui désire les organiser en les espaçant de 2 années par exemple, et ceci est permis avec l’accord du mari et que le moyen de contraception en question ne soit néfaste pour l’épouse. La preuve en cela est que les Sahabas pratiquaient al ‘Azl afin que leurs femmes ne tombent pas enceintes et le Prophète (saw) ne leur a pas interdit de le faire. (Shaykh Al-‘Uthaymin dans « Rissala fi ad-dima’ atabi’iya li-nisa’ ») Shaykh Muqbil dit : « Ceci (le contrôle des naissances) n’est pas permis et s’il est absolument nécessaire (d’essayer d’empêcher la grossesse) alors al ‘Azl (coït interrompu) doit être pratiqué. Concernant ce qui est appelé contrôle des naissances et autre que cela, Allah dit :
« Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux ». (S.6 v.151) Et le Prophète (saw) a dit : « Mariez-vous et augmentez votre nombre, car en vérité je rivaliserai avec les autres nations par vous tous (c’est-à-dire votre nombre) le Jour de la Résurrection. ». Et il (saw) a dit, ou plutôt il a invoqué pour qu’Allah donne à Anas Ibn Malik une abondance de richesse et d’enfants. » (Shaykh Muqbil dans « Ijabat us-sa’il ‘ala ahim al-masa’il » p.589 quest. n°346) Shaykh ‘Ubayd Al-Jabiri dit : « (…) L’organisation des grossesses est permise si la femme s’avère être très féconde, et ce, elle le sait par expérience… dans ce cas il lui est permis de pratiquer le ‘Azl ou d’autres moyens avec un commun accord entre les deux époux, pour organiser ses grossesses de sorte à laisser une marge entre les deux naissances. Par exemple trois ans, et trois suffisent pour que la femme puisse éduquer l’enfant précédent… Et nous différencions le fait d’organiser ses grossesses et le fait d’empêcher les grossesses. Empêcher une grossesse n’est pas permis sauf si elle est sûre que cela lui est nuisible et représente un danger pour sa santé comme après plusieurs césariennes, et qu’elle ait peur pour sa vie (…) ».