Les banques islamiques détiendront 10% du total des actifs bancaires en Afrique en 2023 contre moins de 5% actuellement, a estimé l’agence de notation financière Moody’s dans un rapport rendu public fin septembre dernier.
«Nous avons assisté à une augmentation du nombre de banques islamiques agréées en Afrique ces dernières années, mais les actifs bancaires islamiques représentent encore moins de 5% du total des actifs bancaires africains. Nous nous attendons cependant à ce que ces actifs continuent de croître rapidement en Afrique pour doubler d’ici cinq ans.», a souligné l’agence américaine.
Le rapport intitulé «Finance islamique: des perspectives de croissance prometteuses dans 18 pays africains» révèle d’autre part que les émissions de sukuks (obligations islamiques) ont totalisé 2,3 milliards de dollars depuis 2014 et permis de créer de nouvelles sources de financement pour les États et les entreprises. Toutefois, les émissions réalisées en Afrique ne représentent encore que 0,5% du marché mondial des sukuks.
Moody’s prévoit dans ce cadre, l’émission d’un milliard de dollars de sukuks souverains durant les 18 prochains mois, notant que l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et le Soudan ont déjà manifesté leur intérêt pour le recours à ce genre d’emprunts d’ici fin 2019.
Le rapport identifie par ailleurs, dix-huit pays africains ayant un grand potentiel de croissance dans le domaine de la finance islamique: l’Egypte, le Maroc, la Tunisie, l’Algérie, le Sénégal, le Nigeria, le Niger, le Mali, la Gambie, la Mauritanie, la Guinée, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Soudan, le Kenya, Djibouti, la Somalie et l’Afrique du Sud.
Ecofin