LES BASES DE L’ETHiQUE iSLAMiQUE

Le musulman fait à deux types de relations dans sa vie. Premièrement, les relations dites verticales qui le lient à Allah et qui sont caractérisées par l’astreinte aux actes d’adoration dédiés à Allah et à Lui-Seul, ainsi que l’intimité du cœur qu’il entretient avec Son Créateur. Deuxiè- mement, les relations horizontales qui sont celles de son interaction avec les autres créatures d’Allah que sont ses semblables humains, les animaux et la nature. En islam, ces relations se font sur la base d’un code appelé l’éthique islamique.

A ce propose, Abî Zayd Al Qaywarani (qu’Allah soit satisfait de lui) indique que quatre hadiths constituent les fondements de l’éthique islamique. Le premier hadith est celui ou le Bien-aimé d’Allah Mouhammad (saw) affirme : « Celui qui croit en Dieu, qu’il dise la vérité ou se taise. » Là se pose la question de ce que l’on dit, du contrôle de ce que l’on dit ou encore de l’usage de notre langue. Chers frères sœurs, un musulman ou une musulmane ne dit pas n’importe quoi. Car, sur tout cela on doit avoir la conscience qu’on sera interrogé à son retour à Allah. A ce propos, le philosophe grecque Socrate disait : « si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile… pourquoi vouloir me le dire ? » Le deuxième hadith est celui où l’Envoyé d’Allah Mouhammad (saw) dit : « Délaisser ce qui ne le regarde pas constitue l’une des meilleures pratiques de l’islam. » En effet, en évitant de fouiner dans la vie des autres, on s’éloigne de nombreux maux telles que la médisance et l’indiscrétion qui sont sévèrement condamnées et sont sources de mésentente avec les autres. On pourrait dire dans le langage familier ivoirien que l’« affairage » est contraire à l’éthique islamique et ne devrait pas faire partie des habitude du musulman et de la musulmane. Le troisième hadith est relatif à celui où le prophète Mouhammad (saw) nous interpelle ainsi : « Ne te mets pas en colère ». Oui, comme le dit l’adage : « une seconde de relâchement peut entrainer toute une vie de regret. » Le musulman ou la musulmane doit être capable de maîtriser sa colère. D’ailleurs, le prophète Mouhammad (saw) affirme dans un autre hadith que : « le meilleur d’entre vous est celui qui se maîtrise lorsqu’il est en colère. » C’est pourquoi, le philosophe Épictète disait : « ce n’est pas ce qui vous arrive qui compte, mais la façon dont vous réagissez. » Enfin, le quatrième hadith stipule : « aucun d’entre vous n’accomplira pleinement sa foi avant d’aimer pour son frère ce qu’il aime pour lui-même. » Là, nous touchons à la question essentielle de l’amour de l’autre, à la bienfaisance. Le musulman doit être celui dont les actes illuminent, donnent espoir, soulagent autour de lui… C’est alors que sa foi devient pleine et véritable. En somme, comme l’affirmait le philosophe grecque Pythagore : « aucun homme n’est libre s’il ne sait se contrôler » L’éthique islamique nous aide à nous contrôler, donc à nous libérer des pièges de la vie. Qu’Allah nous aide à faire nôtres ces enseignements. Amine. NURUDINE OYEWOLE Expert-consultant en communication