1 – La sortie du sperme à la suite d’un désir éprouvé soit à l’état d’éveil ou pendant le sommeil. Il va de soi que cette mesure s’impose, aussi bien pour l’homme que pour la femme, après avoir entretenu des relations sexuelles. Si en se réveillant d’un profond sommeil et qu’on constate sur soi ou dans son lit une humidité bien qu’on ne se souvienne pas avoir fait un rêve qui l’aurait provoquée, on doit entreprendre les grandes ablutions par précaution, qu’on soit certain que c’est du sperme ou que l’on doute. mujâhad et Qutâda ont dit que les grandes ablutions sont nécessaires, que l’on se persuade que ce liquide est bien du sperme ou que le doute subsiste. 2 – Dans la situation où on introduit le gland du sexe dans la vagin de la femme sans qu’il y ait éjaculation : on recourt au lavage entier du corps. Selon ash-Shâfî‘î, les Arabes considéraient que l’état de souillure s’appliquait aux contacts sexuels, même s’il n’y a pas eu écoulement du liquide.
Le Prophète (saw) a dit à ce sujet : “Lorsqu’un homme se place entre les bras et les jambes d’une femme, puis se met en mouvement, il y a obligation d’effectuer les grandes ablutions, qu’il y ait sortie ou non de sperme”. Il suffit qu’il y ait accouplement des deux sexes, précisa Aicha (raa), pour que les grandes ablutions se fassent. Ce qui n’est pas le cas des simples attouchements sans contact direct des deux parties intimes. 3 – Après les menstruations, la femme s’astreint aux grandes ablutions selon ce dire de l’envoyé de Dieu (saw) à Fâtima Bint Abî Habîsh : ”Cesse de prier pendant toute la durée de tes menstrues. Une fois terminée, lave-toi tout le corps et reprend ta prière”. La même exigence concerne la femme qui vient d’accoucher, bien que certains prétendent le contraire quand le sang ne se voit pas.
S’il y a divergence, c’est parce qu’il n’existe aucun texte péremptoire qui confirme ou infirme une telle situation. 4 – Les grandes ablutions du mort sont obligatoires, exception faite du martyr qui meurt pour la cause de Dieu. 5 – Toute personne qui se convertit à l’Islam est tenue à faire ses grandes ablutions. Cette règle se base sur cet événement : Lorsque le polytheiste Thamâta al-Hanfît fut fait prisonnier par les musulmans au cours d’une bataille, il adhéra à la religion de Dieu. Le Prophète (saw) lui ordonna de faire ses grandes ablutions et d’accomplir une prière de deux rakats. A la suite de quoi, l’envoyé de Dieu (saw) déclara que son Islam était bon.