La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-‘Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿ إِنَّ الَّذِينَ كَفَرُوا وَصَدُّوا عَن سَبِيلِ اللَّهِ ثُمَّ مَاتُوا وَهُمْ كُفَّارٌ فَلَن يَغْفِرَ اللَّهُ لَهُمْ ﴾
(‘inna l-Ladhîna kafarôu wa Saddôu `an sabîli l-Lâhi thoumma mâtôu wa houm kouffâroun falan yaghfira l-Lâhou lahoum)
Ce qui signifie : « Certes, ceux qui ont mécru et ont empêché les gens de suivre la voie agréée par Allâh puis sont morts mécréants, à ceux-là, Allâh ne pardonne pas » [ sôurat MouHammad / 34]. Et Il dit aussi :
﴿ إِنَّ اللَّـهَ لَا يَغْفِرُ أَن يُشْرَكَ بِهِ وَيَغْفِرُ مَا دُونَ ذَٰلِكَ لِمَن يَشَاءُ ﴾
[sourat an-Niçâ’ / 48] Ce qui signifie : « Certes Allâh ne pardonne pas qu’on adore autre que Lui et Il pardonne ce qui est en-deçà à qui Il veut »
La mécréance est l’opposé de la croyance, tout comme l’obscurité est l’opposé de la lumière. Elle se divise en trois catégories : l’assimilation (tachbîh), le démenti (takdhib), et l’athéisme (ta`Tîl).
L’assimilation ou tachbîh : c’est-à-dire le fait d’assimiler Allâh à Ses créatures. C’est par exemple le cas de celui qui attribut à Allâh la position assise, la forme ou l’aspect. C’est le cas également de celui qui Lui attribue l’endroit ou la direction.
Le démenti ou takdhib : c’est-à-dire renier ce qui a été révélé dans le Qour’ân honoré, ou ce que le Messager Salla l-Lahou `alayhi wa sallam a rapporté d’une manière confirmée, comme par exemple renier la résurrection conjointe des corps et des âmes ou renier le caractère obligatoire de la prière, du jeûne ou de la zakat.
L’athéisme ou ta`Tîl : c’est le fait de nier l’existence de Allâh ta`âlâ, c’est la pire des mécréances.
Il y a deux genres de mécréant : le mécréant d’origine et l’apostat.
Le mécréant d’origine : c’est quelqu’un qui est né de parents mécréant et qui est devenu pubère en ayant la croyance de mécréance.
L’apostat : c’est quelqu’un qui était musulman mais qui est ensuite tombé dans une des sortes de mécréance.
Allâh ta`âlâ dit :
﴿ وَلَئِن سَأَلْتَهُمْ لَيَقُولُنَّ إِنَّمَا كُنَّا نَخُوضُ وَنَلْعَبُ قُلْ أَبِاللّهِ وَآيَاتِهِ وَرَسُولِهِ كُنتُمْ تَسْتَهْزِؤُونَ {65} لاَ تَعْتَذِرُواْ قَدْ كَفَرْتُم بَعْدَ إِيمَانِكُمْ إِن نَّعْفُ عَن طَآئِفَةٍ مِّنكُمْ نُعَذِّبْ طَآئِفَةً بِأَنَّهُمْ كَانُواْ مُجْرِمِينَ {66} ﴾
(Qoul ‘abi l-Lâhi wa ‘Ayâtihi wa Raçôulihi kountoum tastahzi’ôun ; lâ ta`tadhirôu qad kafartoum ba`da ‘Imânikoum)
Ce qui signifie : « Et si tu les interroge ils te diront nous ne faisions que discuter et plaisanter. Dis : Est-ce de Allâh, de Ses ‘Ayah et de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous cherchez pas d’excuse, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants », [sôurat At-Tawbah ‘Ayah 65-66].
L’apostasie (riddah), c’est le fait de sortir de l’Islam. C’est pour cela qu’il est du devoir de chaque musulman de demeurer musulman et de se garder de tomber dans l’apostasie qui corrompt, annule et rompt l’Islam de la personne, que Allâh ta`âlâ nous en protège.
Les sortes d’apostasie : l’apostasie est de trois sortes comme les savants l’ont classée : une apostasie par la croyance, une apostasie par les actes et une apostasie par la parole. Chaque sorte d’apostasie comporte des ramifications nombreuses.
1 – La mécréance par la croyance : comme par exemple nier l’existence de Allâh ta`âlâ, croire que Allâh est incapable ou ignorant, ou croire que Allâh est un corps, une lumière ou une âme – c’est par Allâh ta`âlâ que nous recherchons la protection contre tout cela – ; ou encore croire que consommer l’alcool est licite ou que le vol est licite ; ou que Allâh n’a pas rendu obligatoire les cinq prières, le jeûne du mois de Ramadan, la Zakat ou le pèlerinage.
2 – La mécréance par les actes : comme par exemple jeter le livre du Qour’an (Al-MouHaf) ou des feuilles comportant de la sciences de la religion délibérément dans les ordures ; ou se prosterner pour une idole ou le soleil ou la lune ; de même se prosterner pour un humain pour l’adorer ceci est de la mécréance, mais le fait de se prosterner pour un humain pour le saluer ceci est interdit ; De même c’est de la mécréance d’écrire une ‘ayah du Qour’an avec de l’urine ou le sang.
3 – La mécréance par la parole : comme par exemple insulter Allâh ta`âlâ ou insulter un des prophète ou l’un des anges, insulter l’Islam ou le Qour’an, ou encore se moquer de la prière ou du jeûne.
Le Messager da Allâh salla l-Lahou `alayhi wa sallam a dit :
« إن العبد ليتكلم بالكلمة لا يرى بها بأسا يهوي بها في النار سبعين خريفا »
(‘inna l-`abda layatakallamou bi l-kalimati lâ yarâ bihâ ba’san yahwî bihâ fi n-nâri sab`îna kharîfâ)
ce qui signifie : « Certes, il arrive que la personne prononce un mot dans lequel elle ne voit pas de mal, mais à cause duquel elle chutera en enfer pendant soixante-dix automnes », [rapporté par At-Tirmidhiyy], c’est-à-dire qu’elle chutera durant soixante-dix ans, ce qui correspond au temps nécessaire pour atteindre le fond de l’enfer, le fond de l’enfer étant réservé aux mécréants. Ce Hadith est une preuve que la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition d’avoir eu connaissance de la loi correspondante, ni de se satisfaire de la mécréance, ni de croire en la signification du terme prononcé.
Le Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :
« أكثر خطايا ابن آدم من لسانه »
(‘aktharou khaTâya bni ‘Adama min liçânih)
ce qui signifie : « La plupart des péchés du fils de ‘Adam provient de sa langue », [rapporté par At-Tabarâniyy].
La règle : est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l’égard de Allâh, de Ses livres, de Ses messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance. Alors que l’homme prenne garde à cela, de toute ses forces dans n’importes qu’elle situation.
Remarque utile : Les savants ont dit : nier ce qui est connu d’évidence dans la religion est de la mécréance. Ce qui est su d’évidence comme faisant partie de la religion » signifie ce qui est connu comme tel par le commun des musulmans et par leurs savants. Ce n’est pas une chose connue uniquement par les savants. C’est le cas du caractère obligatoire des cinq prière, du jeûne de Ramadan, du caractère licite de la vente et de l’achat et de l’interdiction de la consommation des boissons d’alcool ou du vol. Ces sujets n’échappent pas au musulman, quelle que soit son ignorance.
Que l’on sache que celui qui est devenu mécréant ne revient à l’Islam qu’avec la prononciation des deux témoignages après avoir abandonné sa mécréance. Par conséquent, le mécréant ne revient pas à l’Islam en disant ‘astaghfirou l-Lâh, au contraire, et les deux témoignages ne lui sont pas utiles tant qu’il est sur sa mécréance et qu’il ne l’a pas abandonnée. Les deux témoignages sont valables dans n’importe quelle langue: Je témoigne qu’il n’est de dieu que Dieu et je témoigne que MouHammad est le Messager de Dieu ; ou aussi : « Il n’est de dieu que Dieu et MouHammad est le Messager de Dieu », et si la personne ne sait pas dire correctement MouHammad elle appelle le Prophète par son surnom à savoir Abou l-Gâcim, ainsi elle dit : il n’est de dieu que Dieu et Abou l-Gaacim est le Messager de Dieu.
الحمد لله رب العالمين
La louange est à Allâh, le Créateur du monde.