Le Hadj n’appauvrit jamais la personne qui l’accomplit
Cette introduction doit également nous conduire à une chose plus importante, que l’homme doit savoir et qui est de connaître les vertus du Hadj ; et ce n’est pas une chose que nous avons besoin de rappeler. Lorsque l’homme sort de chez lui avec l’intention de se rendre à la Maison Sacrée, une bonne action lui est comptée et une mauvaise action lui est effacée pour chaque pas qu’il fait.
Lorsqu’il accomplit le Tawâf, ses péchés lui sont pardonnés. Lorsqu’il descend de Arafat, le serviteur s’en va absous de ses péchés. Lorsqu’il se rase les cheveux, une bonne action lui est comptée pour chaque cheveu. Son va-et-vient entre les monts Safâ et Marwa équivaut à l’affranchissement de soixante-dix esclaves parmi les enfants d’Ismaël. Voici donc de nombreuses significations et de grandes vertus que renferme le Hadith du Prophète (saw) : « Le Hadj accompli avec piété n’aura d’autre récompense que le Paradis. » (Boukhari).
Il convient de méditer sur ce hadith. L’homme ne doit pas s’imaginer qu’il ne peut pas accomplir le Hadj parce qu’il n’en a pas les moyens. Au contraire, le Prophète (saw) a dit : « Le Hadj n’appauvrit jamais la personne qui l’accomplit. » (al-Tabarânî), c’est-à-dire que le pèlerin qui accomplit le Hadj ne devient jamais pauvre en raison des dépenses de son Hadj. Le jour où vous désirerez la Maison d’Allah et qu’Il vous y transportera, tout vous sera rendu facile et ne pensez pas que l’argent sera un obstacle.
L’argent n’est pas un obstacle ni une difficulté ni une barrière qui se dressera sur votre chemin. Non ! L’on ne doit pas penser que si l’on venait à manquer d’argent lors du Hadj ou de la Oumra, on deviendrait pauvre ou que cet argent serait insuffisant. Non ! Le Prophète (saw) a dit : « Le Hadj n’appauvrit jamais la personne qui l’accomplit. » (al-Tabarânî), car, comme le hadith le dit, la dépense d’un dirham faite durant le Hadj est remplacée par Allah, exalté soit-Il, par sept cents dirhams.
Allah, vous aplanit donc toutes les difficultés durant cette période, tout comme Il le fait durant la période du mois de Ramadan en faisant de ce mois un mois de pardon, de miséricorde et de libération du Feu. Il y ouvre les portes du Paradis, ferme les portes de l’Enfer et on dit : « Ô toi qui cherches le bien, avance. Ô toi qui cherches le mal, va-t’en » et les diables y sont enchaînés. Il en est de même durant la période du Hadj.
Allah, lui facilite tout cela et Allah, n’attend rien de Ses serviteurs, si ce n’est de Le désirer et d’avoir de l’intérêt pour Sa Maison afin qu’ils manifestent leur désir pour eur Seigneur et leur intérêt pour Lui. Leur empressement à se rendre à Sa Maison est un empressement à Lui obéir et à se rapprocher de Lui et une preuve qu’en atteignant la Maison, ils atteignent le Seigneur de la Maison.
El Hadj Abou Soumahoro