L’euthanasie est décrite comme une pratique (action ou omission) visant à accélérer la fin de vie d’un individu atteint d’une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales ou physiques intolérables.
L’accélération de la fin de vie peut englober des formes très différentes, de l’interruption du traitement médical à l’injection de produits létaux, en passant par l’arrêt de la nutrition et de l’hydratation ou l’administration de sédatifs en dose importante.
En Europe, 40 à 50 % des décès résultent d’une décision médicale
L’espérance de vie ayant augmenté dans certains pays industrialisés de pair avec une modernisation scientifique et technologique de la médecine, la part jouée par la décision médicale dans les décès a augmenté corrélativement à cette hausse.
On estime ainsi que, en Europe, 40 à 50 % des décès résultent d’une décision médicale*. Bien entendu, la plupart de ces cas ne relèvent pas de l’« euthanasie », dans la mesure où le but visé n’est pas le décès lui-même.
Suivant les pays, certaines pratiques sont acceptées par la législation, d’autres non. L’euthanasie est ainsi interdite dans la plupart des états.
La question qui se pose alors : et le Coran, comment a-t-il abordé ce phénomène ?
Le suicide fait partie des péchés majeurs. Son auteur est menacé de séjourner éternellement en enfer et d’être châtié à l’aide l’instrument qu’il a utilisé pour se suicider. D’après Abou Hourayrah (P.A.a) le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Celui qui se jette du haut d’une montage pour se tuer sera envoyé en enfer où il ne cessera de dégringoler. Celui qui prend une gorgée de poison pour se tuer gardera son poison pour s’en abreuver en enfer où il séjournera pour toujours. Celui qui se tue à l’aide d’une lame gardera celle-ci plongée dans son ventre en enfer où il séjournera pour toujours.» (Rapporté par al-Bokhari, 5442 et par Mouslim, 109).
D’après Djoundoub ibn Abdoullah (P.A.a) le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «Il y avait parmi vos prédécesseurs un homme blessé à la main qui, n’en pouvant plus, prit un couteau et s’amputa la main. Il s’ensuivit une hémorragie qui l’emporta. Allah Très-haut dit : Puisque Mon serviteur s’est précipité à décider de son sort à Ma place, Je lui interdis l’accès au paradis.» (Rapporté par al-Bokhari, 3276 et par Mouslim, 113).
En résumé..
Le croyant doit rester patient et solliciter le secours d’Allah le Très-haut et savoir que les épreuves d’ici-bas, quelle que soit leur dureté, restent moins pénibles que celles de l’au-delà. Un homme raisonnable ne se réfugie pas dans le feu pour fuir un sable brûlant. Comment fuir une difficulté temporaire, qui ne peut pas ne pas prendre fin, pour se réfugier dans un châtiment éternel ?
A la fin de ce cet article, on ne peut que prier avec la prière de notre vénéré prophète qui priait souvent en disant : “Dieu protège-nous de Ton châtiment le jour où Tes serviteurs seront convoqués”.
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