(Agence Ecofin) – Un groupe incluant 36 banques centrales appelle à la stimulation de la finance verte ainsi qu’à une meilleure évaluation des risques liés au réchauffement climatique. Cette recommandation est contenue dans le premier rapport du réseau Network for Greening the Financial System.
Selon le document, les assureurs ont enregistré une perte record de 160 milliards $ à cause des risques climatiques en 2018.
Les banques centrales avertissent donc que l’accélération des changements climatiques combinée à la lente transition vers une économie sobre en carbone pourrait engendrer un « effondrement soudain des actifs » qui ébranlerait l’ensemble du marché financier.
Les institutions financières devront prendre en compte les changements en cours si elles veulent être sûres de perdurer.
Il est recommandé aux autorités de régulation de prévoir l’intégration du risque climatique par les institutions financières dans leurs opérations courantes. Un mouvement qui devra s’étendre même aux banques centrales.
Il faudra également collaborer avec les parties déjà impliquées afin d’améliorer la collecte et le traitement des données relatives à la finance et au changement climatique.
Enfin, les institutions devraient tirer parti des leçons et expériences existantes en matière de gestion des risques financiers induits par le changement climatique.
« Les plus grandes banques centrales au monde ont donné l’alerte sur les risques que pourrait entraîner le réchauffement climatique pour notre système financier. Néanmoins, un décalage perdure entre les déclarations et l’action », relève Frank Van Lerven, l’économiste principal de la New Economics Foundation.
Gwladys Johnson Akinocho