L’IMAM DE TOMBOUCTOU, et LE PRESIDENT DE LA FRANCE

Les principes de la vie et la réalité quotidienne.

Après la fuite des djihadistes grâce à l’armée française, I ‘imam de Tombouctou et le Président français sont allés ensemble visiter la sainte mosquée des musulmans. Le jour même ou le parlement français adoptait le premier article de la loi sur le mariage pour tous, sans distinction de sexe, et l’équipe nationale malienne de football se qualifiait pour les 1/2 finales de la CAN 2013. Tout un symbole. Ainsi va la vie. Aussi bien entre les Etats qu’entre les hommes. Il faut en toute circonstance savoir raison garder, et se garder d’insulter le Passe et L’Avenir pour le Présent. IL faut de la mesure en toute chose, car votre supposé adversaire d’hier peut être votre meilleur ami aujourd’hui parce que tout change en permanence, autour de nous, en nous avec ou sans nous.

Aussi ne faut-il jamais juger un ami ou un adversaire sur seulement un mot, un comportement, pour une action ou pour un jour. Les actions humaines, les évènements, sont toujours la résultante de plusieurs considérations dont l’interaction nous échappe assez souvent malheureusement.  Avec comme résultat : un acharnement sur les évènements et une précipitation dans le jugement des actions et des hommes, sans modération et sans discernement. Alors que depuis toujours, les sages nous conseillent ceci : « Juger les hommes, les évènements et les actions sur quatre choses : » Le Passe, le Présent, L’Avenir et la Responsabilité spirituelle et sociétale. Justement, c’est parce que nous ne respectons par le dicton des sages que nous avons du mal à gérer correctement les crises familiales, nationales, et internationales.

Ainsi pour un seul petit point de divergence, ou de différence avec l’autre, on le rejette totalement. Mais aussi, on rejette tout ce qui lui ressemble ou tout ce qui vient de lui. Toute voie qui peut mener vers un compromis dynamique est délibérément et systématiquement obstruée.

On s’isole et pire on entraine dans notre isolement tous ceux qui dépendent de nous directement ou indirectement. Le front de la méfiance et de l’adversité s’élargit. Par la suite on devient prisonnier de la situation, des évènements et de nos partisans extrémistes. Que faire alors ?

Mais retourner tout simplement aux quatre principes des sages cites plus haut. Dès lors avant d’agir, dans les différents qui nous opposent, nous devons nous poser les cinq ques­tions subséquentes :

  • Qu’avons-nous fait ensemble dans le passé, et quels en sont les acquis ?

Il faut absolument avoir l’intelligence de s’accrocher au plus petit dénominateur commun. Cette loi mathématique est valable  dans les relations humaines, toujours et surtout en temps de crise.

  • Que pouvons-nous faire ensemble aujourd’hui ?

Pour sauver les acquis du passe et préserver l’avenir, multiplions et vivons des occasions et moments les plus heureux pour pouvoir nous en souvenir quand adviendront les inévitables périodes de crise. Notre est et sera toujours faite des hauts et de bas.

  • Que pourrions-nous faire ensemble dans l’avenir ?

Pour le bien-être de nos enfants et de nos petits-enfants, Il faut toujours privilégier l’avenir avant le présent. Il ne s’agit pas ici seulement de notre avenir personnel. Il s’agit plutôt de l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Quel type heritage voulons-nous leur laisser?

  • Quels sont les impacts négatifs ou positifs pour nous, nos familles, nos communautés, nos régions et notre pays dans la résolution de nos différents ?

Par-dessus tout, quelle est notre responsabilité spirituelle et sociétale aujourd’hui et demain ? En ayant en tête toujours, que nous aurons à rendre compte tôt ou tard devant les hommes et Dieu.

En un mot, comme en cent, le  » VIVRE ENSEMBLE « , quelques soient nos croyances, nos idéologies politiques, nos conditions sociales, doit être notre raison d’être, de vivre en toutes circonstances et en tout lieu.