LOGEMENTS SOCIAUX: ‘’ Nous pouvons produire 150.000 maisons en trois ans’’

 

Les reformes réglementaires susceptibles d’assainir les secteurs de l’urbanisme, de la construction et de l’habitat étaient au centre d’un atelier organisé en faveur des hommes en média.

C’est un ministre de la Con­struction, du Logement et de I ’Urbanisme (Mclu) soucieux de mettre fin aux accusations « malveillantes » qui s’est présenté devant des directeurs de publication de la presse écrite, de la presse en ligne, de l’audiovisuel et des responsables de revues spécialisées réunies ce lundi à l’hôtel Azalaï-Marcory. Bruno Nabagné Koné voulait montrer aux yeux des ivoiriens que les per­formances réalisées par son département sont le fruit des « réformes législatives et rè­glementaires pour un meilleur encadrement des secteurs de l’urbanisme, de la construction et de l’habitat ». Parmi ces résultats dont il est fier, figure le nombre croissant des actes de propriété délivrés depuis trois ans. « Nous avons signé 17000 Arrêtés de concession définitive (ACD) en 2020 contre une moyenne de 5500 au cours des cinq années précédentes. Il ne reste plus que 1003 demandes d’ACD à signer à la date du 1er juillet 2021 », a-t-il affirmé avec une pointe de fierté. Bruno Koné ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, « Nous allons créer une plateforme physique et virtuelle avec tous les intervenants (le cadastre et la conservation foncière placés sous la tutelle du ministère du budget), ce qui permettra de réduire considérablement les délais (1à 3 mois aux maximum) de traitement de l’ACD et renforcer la sécurité de ce titre de propriété », a promis le ministre de la Construction. Dans cette veine, il est prévu une identification unique des parcelles de terrain, quel que soit son statut juridique avec en point de mire la réduction des conflits fonciers. Le ministre Koné Bruno se veut rassurant quant à la réalisation du programme présidentiel de constructions de logements sociaux, « un projet qui tient à cœur au président Ouattara ». Il annonce la production de 150.000 logements d’ici 2025 grâce à l’arrivée sur le marché de grands opérateurs ayant fait leur preuve dans la construc­tion en masse de maisons en un temps record. « Nous avons tiré leçon des erreurs du passé. Ceux qui vont se retirer vont le regretter car c’est un projet qui va se réaliser coûte que coûte. Nous avons pris attache avec des promoteurs turcs, marocains, chinois qui ont pris plus de 320,000 engagements de construction de logements. Nous sommes déterminés à réussir ce pari et le gouverne­ment mettra tout en œuvre pour relever ce défi », a-t-il af­firmé.

 

150.000 logements en trois ans

Convaincu de la capacité de ces opérateurs à construire des  logements de façon Indus­trielle, Bruno Koné reste con­vaincu que le cap de 150.000 fixé par le Président Alassane Ouattara peut être dépassé en moins de trois ans. Dans son souci de mettre fin aux con­structions anarchiques et aux effondrements des immeubles qui défraient la chronique, le Mclu ne fera pas de cadeau aux récalcitrants qui s’a­musent à bâtir leur logement sans le Permis de construire dont l’obtention peut se faire en 21 jours si tout le dossier est complet. « Le respect du Permis de construire donne une vue agréable des villes », a-t-il dit. Un accord avec l’Or­dre des architectes a permis d’obtenir des fiais à des coûts « abordables » pour tous les propriétaires de terrain désireux de se loger. « Un bâti de 10 millions de Fcfa en­traîne un fiais d’architecte de 300.000 Fcfa. Ce n’est pas cher payé » croit-il savoir. Dans cette veine, il se satisfait de la baisse des effondrements des immeubles que des dé­tracteurs attribuent la respon­sabilité au Mclu accusé à tort dans de nombreux dossiers. « Nous avons enregistré 21 ef­fondrements d’immeubles en 2020 contre deux depuis le début de l’année », a salué Bruno Koné. « Je dors mal parce que des gens nous tirent dessus dès qu’il y a un effon­drement et des gens qui prient pour qu’il y ait des ef­fondrements. Ces personnes s’en réjouissent avec l’espoir qu’à chaque remaniement ministériel, je sois remercié du gouvernement même s’ils savent qu’ils n’occuperont pas ma place », a-t-il ironisé. Cette rencontre avec la presse, Bruno Koné l’attendait depuis belle lurette à cause des accu­sations « fallacieuses » dif­fusées dans les médias par des individus peu informés de la réalité des faits. « J’attends beaucoup de vous, car, j’ai confiance en vous, et je ne doute point que vous serez à la hauteur de nos attentes, qui ne sont autres que d’informer nos populations sur le contenu de nos réformes relativement à nos thématiques. Nous comp­tons également sur vous pour être nos meilleurs relais et porte-voix auprès des popula­tions. Nous sommes k la dis­position des Ivoiriens », souhaité. Puis d’ajouter : « Il était pertinent d’avoir ces échanges afin que les journal­istes soient au même niveau d’information sur les re­formes. Beaucoup de person­nes sont restées dans le passé ; elles parlent des choses qui se sont modernisées »

 

Fait par Nomel Essis

L’Expression n°3374 du Mercredi 04 Août 2021, Page 4