De retour de Doha où elle a accroché la médaille de Bronze du 100m féminin, Marie Josée Ta Lou a été accueillie ce dimanche par les représentants du Ministère des sports, le président de la Fédération ivoirienne, celui du CNSE et de plusieurs fans. A son arrivée, la sprinteuse ivoirienne est revenue sur sa participation à ces mondiaux.
Marie Josée, Comment pouvez-vous décrire cette autre participation aux mondiaux d’athlétisme ?
Cette compétition s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, mais je n’ai pas voulu me laisser distraire par cette chaleur. De la série à la demi-finale c’était bien. Mais en demi-finale j’ai eu une douleur au pied. Mais comme j’étais parti pour ramener une médaille, j’ai dû serrer les dents pour calmer la douleur et obtenir cette médaille de bronze. Même si ça n’était pas ce que je voulais.
Au 200m, pourquoi vous n’avez pas pu serrer les dents pour espérer une seconde médaille ?
Non ! Je n’ai pas pu le faire. Parce que du kiné au coach en passant par tout l’encadrement technique, on à décidé que je ne devais pas prendre de risque parce qu’il y a les Jeux Olympiques l’année prochaine et qu’il fallait rester focalisé.
Justement où et comment est ce que vous préparez ces J.O de 2020 ?
On va déjà terminer le traitement du genou en cours, et après, continuer les vacances pendant le traitement et ensuite on verra avec le coach, car c’est lui qui décide, c’est lui qui a le programme.
Etre ainsi accueillie à chaque fois par le Ministère des sports, les responsables de la fédération ivoirienne d’athlétisme, le CNSE ainsi que tous ces fans, ne vous lasse pas souvent ?
Au contraire, ça fait toujours plaisir. Car cela nous permet de voir que tous les sacrifices que nous faisons ne sont pas vains et qu’on nous regarde. Et quand on a cet accueille, cela nous motive encore plus à aller rafler d’autres médailles.
Quel sentiment vous a animé à l’heure d’abandonner finalement le 200m pour vous contenter de la place de troisième aux 100m ?
Cela fait mal parce que pour ceux qui me connaissent savent que je n’aime pas abandonner. Le coach lui-même savait. Mais j’ai dû me résigner à abandonner parce qu’il n’y avait pas moyen que je parte aux 200m donc cette fois ci j’ai du abandonner malgré moi.
Il y avait les Jamaïcaines, les Américaines mais également votre sœur Murielle Ahouré. L’ambiance était bonne ? Comment est ce que vous vous êtes engagez face à la concurrence des autres pays ?
Vous savez quand on part en compétition, nous sommes seules face à notre destin. C’est la ligne d’arrivée qu’on voit. Mais l’ambiance était bonne. Ma sœur (Murielle Ahouré), elle a terminé 5e. Mais pour moi, au vue de la saison qu’elle a eu, je pense que c’est un gros effort qu’elle a fait. Je crois que c’est sa médaille à elle. En tant que petite sœur je suis fière d’elle.
Comment avez-vous trouvé le niveau de cette compétition ?
Le niveau était bien, il était abordable, il était élevé. Il y avait la place pour aller chercher quelque chose de plus que la médaille de bronze. Mais on ne sait pas ce que Dieu prévoit. Ce qui est arrivé est arrivé et je suis contente, même si c’est vrai que je pouvais faire plus. Parce que faire 10’’87 en série et aller faire un 10’’90 en finale, ça fait vraiment mal parce qu’on se dit qu’on allait aller chercher en plus de la médaille, le record d’Afrique. Je sais que j’ai le potentiel, je vais continuer de travailler et on verra ce que Dieu va décider.
Qu’est-ce que ça te fait de ne pas voir Murielle sur le podium ?
Cela fait mal parce qu’avoir deux ivoiriennes sur le podium allait être génial. Mais on prend tout ce que Dieu nous donne et on croise les doigts pour l’année prochaine. Je sais qu’elle va revenir encore plus forte.
Revenant à la blessure. Vous serez indisponibles pendant combien de temps ?
Je ne sais pas encore ! Avec le Kiné on fait quelques petits soins mais je dois retourner encore là bas pour faire d’autres diagnostiques pour voir ce qu’il en est. Mon problème de genou, je le traine depuis longtemps. Il ya des moments où ça va et d’autres non. Cette année s’est arrivé au mauvais moment. Ce sont les aléas du haut niveau. Nous ne sommes pas des machines comme le coach le dit. On prend les choses ainsi et on essai d’aller de l’avant.