80 % des africains font usage de la médecine traditionnelle. Face au rôle qu’elle occupe, elle est célébrée 31 août de chaque année.
La Journée africaine de la médecine traditionnelle est célébrée le 31 août de chaque année. Pour l’édition 2022, le thème est : « deux décennies de la journée africaine de la médecine traditionnelle : progrès accomplis vers la réalisation de la couverture sanitaire universelle en Afrique », selon un communiqué de la Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique Dr Matshidiso Moeti, dont nous avons reçu copie ce jour. Elle a stipulé que « depuis des siècles, la médecine traditionnelle constitue une source de soins de santé fiables, acceptables et accessibles à un coût abordable pour les populations africaines. Jusqu’à ce jour, 80 % de la population du continent dépend de la médecine traditionnelle pour répondre à ses besoins sanitaires essentiels. » En sus a-t-elle ajouté, « Depuis l’instauration de la journée de la médecine traditionnelle africaine en 2003, on a assisté à la mise en œuvre sur le continent des stratégies régionales de l’Oms pour la promotion et le renforcement de son rôle dans les systèmes de santé. Ce, pour les périodes 2001-2010 et 2013-2023, ainsi qu’à la mise en œuvre des plans d’action établis dans le cadre des premières et deuxièmes décennies de celle-ci en 2001-2010 et 2011-2020. » Cette activité a porté du fruit puisque grâce à elle, plus de 40 pays de la Région africaine ont élaboré des politiques nationales sur la médecine traditionnelle en 2022, contre huit seulement en 2000. Puis 30 autres l’ont intégré dans leurs politiques nationales, soit une amélioration de 100 % par rapport à la situation en 2000. En outre, précise la Directrice régionale, 39 pays ont établi des cadres réglementaires régissant l’activité des tradipraticiens, contre un seul pays en 2000. Toujours à en croire la patronne de l’Oms Afrique, aujourd’hui, avec 34 instituts consacrés à la recherche-développement en médecine traditionnelle dans 26 pays, ce secteur reste prometteur et recèle un potentiel économique important et 12 d’entre eux ont déclaré y avoir consacré des financements publics au cours des 10 dernières années. La Directrice n’a pas manqué de mettre en lumière l’engagement des pays à inclure la médecine traditionnelle dans les programmes de formation. « Une autre avancée majeure est que 25 pays ont intégré la médecine traditionnelle dans leurs programmes de formation en sciences de la santé. Tandis que 20 autres ont conçu des programmes de formation destinés aux tradipraticiens et aux étudiants en sciences de la santé. Afin de renforcer les ressources humaines en médecine traditionnelle comme dans les soins de santé primaires. 39 parmi eux ont aussi mis au point des cadres juridiques régissant l’activité des tradipraticiens », a-t-elle confié.
M.P.K