Excellences mesdames et messieurs, chers coreligionnaires ! Ramadan 1440H s’achève. Nous en aurons tiré de nombreux profits de par notre jeûne, nos prières, nos invocations, nos aumônes, mais aussi de par notre élan du partage, de la solidarité, de la fraternité et du pardon. Avant la moisson des fruits de nos efforts, le Conseil National Islamique (CNI) nous invite à penser à ceux et celles qui, indépendamment de leur volonté, ont été empêchés d’observer ces merveilleux moments de recueillement. Qu’Allah leur fasse miséricorde.
Frères et Sœurs ! Un mois d’adorations intenses a certainement des incidences bénéfiques à la fois sur le corps et sur l’âme. Le but primordial du jeûne étant la soumission et la reconnaissance envers Allah, chacun de nous doit maintenir et améliorer la bonne attitude qu’il a cultivée au cours du Ramadan. Notre ferveur religieuse est à croître par notre assiduité et notre ponctualité aux prières quotidiennes obligatoires. Après le Ramadan, observons d’autres moments de jeûne bénévole que nous recommande la tradition islamique. Pour rappel, « Notre bien propre est celui que nous aurons avancé avant notre mort… » Ce conseil prophétique est assorti de promesse divin :
« Tout bien dépensé par vous en bonnes œuvres vous sera largement rétribué et vous ne serez point lésés ». Au-delà de cette introspection, dans notre état d’esprit actuel, le CNI nous recommande d’assister la société des hommes par les enseignements reçus au cours du Ramadan 1440H. Entretenons de sincères rapports de fraternité avec nos voisins, nos camarades, quelles que soient leurs croyances et leur cultures. Qu’aucune circonstance ne vienne perturber notre foi jusqu’à nous attaquer verbalement ou physiquement à l’autre. « Au mal, il faut opposer le bien ».
Les conflits intercommunautaires sont un frein au développement durable. La société humaine évolue en imbriquant les cultures. Se scléroser dans son ethnie, dans sa communauté religieuse ou culturelle est une attitude contre la fraternité humaine. Frères et sœurs En attendant le Hadj, le sacrifice d’Ismaël par notre père Ibrahim (s), la communauté nationale est aussi préoccupée par l’échéance électorale de 2020. La société ivoirienne est alors mise en coupe réglée par sa classe politique. Face à cette situation sociale préoccupante, le CNI appelle les communautés religieuses et ethniques à recourir plus aux valeurs de leur foi et de leur culture qu’à leur enthousiasme politique. Ces valeurs et l’idéal politique placent l’homme au cœur de leurs préoccupations. Ce sont les conditions de réalisation d’une société à visage humain. Qu’Allah nous en donne la foi et les moyens ! Aïd El Fitr MOUBArAK ! le Président Cheick Al islam idriss Koudouss