Aux supporters indignes de Chelsea qui, l’alcool aidant, beuglaient récemment « Salah est un poseur de bombes » à la consternation générale, on aimerait dire que « la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe »…
Un vieil adage, dont la consécration amplement méritée de Mohamed Salah, surnommé le « roi égyptien du Liverpool » FC, prouve la justesse, et s’éclaire même à la lumière de sa glorieuse actualité : le virtuose du football, considérée comme l’une des plus grandes stars musulmanes du sport, a les honneurs de la couverture de Time magazine.
A l’apogée de sa carrière sur les vertes pelouses, le « Meilleur buteur de la Premier League », nommé pour la deuxième année consécutive « Meilleur joueur africain », poursuit son irrésistible ascension vers les sommets. Il vient de se hisser dans le club très fermé des « 100 personnalités les plus influentes au monde », selon le classement établi par le prestigieux hebdomadaire américain.
« Etre digne de l’admiration que des adultes et des enfants me vouent est une pression supplémentaire. Mais, c’est aussi et surtout une source de fierté dans laquelle je puise pour me dépasser constamment », a confié Mohamed Salah, qui a trouvé en John Oliver, un comédien et animateur de télévision, l’un de ses plus fervents soutiens. « Mo Salah est un être humain merveilleux, et je dirais même qu’il est un meilleur être humain que footballeur »
Interrogé sur l’égalité hommes-femmes dans la culture arabo-musulmane, Mohamed Salah n’a pas botté en touche. Il s’est au contraire fait l’ardent avocat de la cause des femmes, appelant à ce qu’elle avance dans le bon sens. « Nous devons changer la façon dont nous traitons les femmes dans notre culture », a-t-il déclaré dans son entretien au Time magazine, renchérissant : « Et ce n’est pas facultatif ». « Je soutiens la femme plus qu’avant, parce que je réalise qu’elle mérite plus que ce qu’elle a obtenu aujourd’hui », a conclu, avec sincérité, celui qui est en train de graver son nom dans la légende du football.