Mon fils de 3 ans a du mal à obéir

Rieur, joueur, plein de vie… Il me semble avant tout que votre petit garçon de 3 ans est très vivant et cela est extrêmement positif car à son âge, un enfant a besoin de bouger, explorer, vivre pour apprendre ! Comme tous les enfants, votre fils fait des « bêtises » ou plutôt des transgressions. Si on peut aisément comprendre que son comportement peut être, pour vous, difficile à vivre, il est important d’en comprendre l’origine. Ainsi, les enfants ont parfois des comportements qui nous dérangent parce qu’ils sont trop excités, trop fatigués ou qu’un de leurs besoins (de calme, d’attention de l’adulte, de boire ou de manger) n’est pas satisfait. Parfois, ce type de comportement apparaît parce que le cadre dans lequel ils évoluent n’est pas adapté.

Lui donner plus de libertés, répondre à ses besoins Veillez donc à vous interroger. Est-ce que le cadre de vie de votre enfant est vraiment adapté à sa personnalité ? S’il est très joueur et que vous avez tendance à lui fixer beaucoup de limites, peut-être pouvez-vous tenter de lui laisser un peu plus de libertés pour qu’il puisse exprimer toute cette vie qui l’habite ? Si son cadre de vie vous semble lui offrir toute la liberté nécessaire, peut-être est-ce la satisfaction de ses besoins qui est en cause ? Vous semble-t-il être en attente de reconnaissance ou d’affection ? Avezvous l’impression qu’il a été trop stimulé ? A-t-il tout simplement suffisamment mangé ou dormi ? N’hésitez pas à lui demander et à l’encourager à mettre en mots comment il se sent et ce dont il a besoin.

Cela pourrait là encore, l’accompagner vers un comportement plus serein. La relation aux adultes : un lien loin d’être anodin Dernière piste de réflexion : quel rapport votre fils a-t-il à vous et aux adultes en général ? Est-il plutôt dans le rapport de force ou avez-vous instauré un climat de respect mutuel ? Les nombreuses transgressions et/ ou épisodes de rapport de force entre un enfant et un adulte peuvent aussi s’expliquer par la nature de ces relations. Si, par exemple, votre fils est confronté à l’école à une éducation autoritaire ou très stricte, il peut être normal que son comportement reflète ses difficultés d’adaptation ou son insatisfaction. En attendant d’avancer dans votre réflexion (ces questions n’ont jamais de réponses simples), vous pouvez tenter de faire évoluer la situation par quelques réflexes.

Des réflexions à prendre en compte – Tourner vos requêtes de manière positive pour permettre à votre fils d’y répondre plus facilement. « Et si tu jouais avec ton nouveau puzzle? » a plus de chance d’aboutir que « Ne joue pas avec les affaires de ton frère ! ». Et n’oubliez pas : crier, lever la voix ou même stigmatiser un enfant (« tu finis toujours par casser les choses qui ne t’appartiennent pas ») ne contribue jamais à l’apaisement. – lui accorder un temps quotidien d’attention, en tête à tête, où il ne vous aura que pour lui, juste après l’école. Ce temps, qui peut durer 5, 10, 15 minutes, est une véritable bulle de bien-être et de retrouvailles pour vous et lui. Vous pouvez lui lire des histoires, chanter, vous prendre dans les bras, le masser… L’idée étant de vous ressourcer tous les deux, de vous vider du stress accumulé dans la journée, pour mieux vivre votre soirée. -limiter au maximum les tentations : s’il tente tous les soirs de subtiliser une friandise avant le repas, mieux vaut mettre la bonbonnière hors de sa vue (et de sa portée) ! – lui donner le choix avant que la tension n’apparaisse. S’il est fatigué au retour de l’école, proposez-lui de choisir, par exemple, entre une histoire ou l’écoute d’un CD pour faire un temps calme. Comme les adultes, les enfants apprécient d’avoir une marge de manœuvre et tendent à mal vivre les consignes descendantes, les ordres. Votre objectif : le responsabiliser et éviter la confrontation qui participe à la détresse de tout le monde.

Héloïse Junier