Mort du journaliste saoudien : Trump change de ton et menace Ryad si sa responsabilité était confirmée

Jamal Khashoggi a disparu depuis début octobre. Il aurait été séquestré, torturé, tué et démembré au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie.

Le président des États-Unis Donald Trump a pour la première fois admis que le journaliste saoudien disparu Jamal Khashoggi était très probablement mort, menaçant Ryad de «très graves» conséquences si sa responsabilité était confirmée.

«Cela me semble bien être le cas. C’est très triste», a déclaré M. Trump, interrogé jeudi sur le possible décès de ce journaliste porté disparu depuis qu’il s’est rendu au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre. «C’est mauvais, très mauvais», a-t-il ajouté.

Changement de ton

Ces déclarations marquent un net changement de ton de la part du locataire de la Maison Blanche. Ces derniers jours, il avait opté pour une posture moins tranchée et avait mis en avant les énormes intérêts stratégiques liant son pays au royaume sunnite, citant la lutte contre le terrorisme, la nécessité de contrer l’influence de l’Iran chiite mais aussi les contrats d’armement et leurs retombées économiques.

Les États-Unis ont cependant décidé d’accorder un délai supplémentaire à l’Arabie saoudite pour expliquer la disparition de ce journaliste connu pour son franc-parler, qui s’était exilé aux Etats-Unis en 2017 après être tombé en disgrâce à la cour du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Washington laisse encore quelques jours à Ryad

«Nous devons leur donner quelques jours de plus pour mener à bien (les investigations) afin que nous ayons une bonne compréhension des faits», a affirmé le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, de retour d’un déplacement à Ryad.

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