Nady BAMBA et Simone Gbagbo parlent de leur vie et de Dieu (suite et fin)

MA SORTIE DE PRISON :

MON MESSAGE A L’OCCASION DU CULTE D’ACTION DE GRACE A MOUSSOU A MA SORTIE DE PRISON

Révérends pasteur,
Révérendes pasteures,
Chers amis,
Chers parents,
Nous sommes ici pour célébrer l’Eternel ! le Dieu de gloire ! chaque fois je le dis, notre Dieu, il mérite d’être célébré ! je voulais vous dire merci ! merci d’avoir accepter de venir si nombreux à cette célébration, qui est un moment extrêmement important de ma vie. Nous vivons présentement en Côte d’Ivoire, un moment important de notre pays. Un moment qui va être marqué dans le livre d’histoire.
Mes chers pasteurs,
Permettez-moi de rester assise. Généralement on parle debout ; mais si je veux parler en restant debout, tantôt vous appelleriez le SAMU pour s’occuper de moi. C’est pour cela que je voudrais rester assise pour parler. Je prends la parole ce matin pour témoigner devant vous de la fidélité de Dieu dans ma vie et dans la vie de la nation ivoirienne. Mais je vais commencer par les remerciements.
Mes premiers remerciements vont effectivement à Dieu. Ce qui vous a accompagné, nous a protégé, nous a enseigné, nous a instruis. Il a transformé notre désert en oasis de paix. Il mérite d’être remercié.
Mon Dieu m’a fait du bien. Ce qui s’est passé, c’est comme s’il m’avait sorti de la mort pour me ramener à la vie.
Mais quand l’Eternel agit ainsi dans la vie de quelqu’un, il passe par une promesse ou par des hommes. C’est pour cela que vous me permettrez, à l’entame de mes propos, de remercier le président Alassane OUATTARA, chef de l’Etat de Côte d’Ivoire. Comme Dieu lui-même, il dit dans sa parole, il est « le Rois des Rois », « le Seigneur des Seigneurs », et qu’« il incline comme il veut le cœur des Rois », je crois ferment qu’il a incliné le cœur de monsieur Alassane OUATTARA, pour que les portes des prisons s’ouvrent et que nous en sortions.
Je voudrais remercier également tous les hommes en Côte d’Ivoire et Hors de Cote d’Ivoire. Toutes ces personnes qui ont intercédé jour et nuit pour obtenir ma libération. Je suis convaincu que ma libération est un miracle de Dieu. Mais pour que Dieu fasse son miracle dans la nation, il dit qu’il a besoin d’une essentielle qui se tienne à la brèche. Et je suis persuadée qu’ils ont été les hommes et les femmes ivoiriens, non-ivoiriens, qui ont intercédé jour et nuit, qui ont prié, qui ont crié devant l’Eternel, qui ont même plus fort que moi devant l’Eternel, pour que ce miracle à s’accomplie en Côte d’Ivoire ; qu’ils soient bénis !
Je voudrais remercier la ville d’Odienné ». La ville où j’ai séjourné pendant trois ans et demi. Car ville, cette terre n’à, pas rejeté. Au contraire j’y ai vécu tout ce temps sans problème majeur. Je voudrais dire merci à mes hautes dans cette ville ! merci particulièrement au Générale Youssouf Koné, dans la maison de qui j’ai vécu ces trois années et demi. Et j’ai une pensée profonde pour son épouse, qui était ma grande amie, une amie fidèle qui est décédée un an avant mon arrestation. Quand je suis arrivée à Odienné et qu’on m’a conduite dans cette maison qui était sa maison, je me suis dit que Dieu était en train de me faire un clin d’œil. Et dès lors, j’ai été convaincue que ma vie dans la ville allait être supportable. Et ma vie là-bas a été effectivement sans difficulté majeure.
Je remercie le Ministre Diakité Coty, qui était à cette époque-là, quand je suis arrivée, le maire d’Odienné. Il a été mon élève quand j’étais professeur au lycée classique d’Abidjan. Il s’en est souvenu et il m’a traitée comme on traite sa maman. Lorsqu’il a dû quitter la ville, parce qu’il venait d’être nommée Ministre, il m’a confié à l’un de ses conjoints au maire, Monsieur Cissé, qui m’ a également bien traitée, comme sa grande sœur.
Je leurs dis merci.
Je remercie également un couple burkinabé. Le couple Sawadogo ? vous avez avec la crise que nous avons vécue, on avait des inquiétudes ! Et j’arrive là-bas, à Odienné, et c’est un jeune couple burkinabé qui est chargé de s’occuper de moi. L’épouse est même plus jeune que la dernière de mes filles… il y avait de quoi faire naitre de la méfiance ! mais pour faire mes repas, nettoyer ma maison, faire ma lessive avec une générosité de cœur extraordinaire ! il y avait des moments où les ne comprenaient pas leur dévouement et les menaçaient de représailles. Mais ils ont tenu ferme, ils ont veillé sur moi. Que Dieu les bénisse. J’ai eu la chance à Odienné d’avoir en mon lieu d’incarcération des gardes, des FRCI qui ont assuré ma sécurité. Ils l’ont fait avec dévouement, il y en a même qui l’ont fait amour. C’était surprenant. A la fin, quand je devais partir, ils m‘ont accompagné jusqu’à l’aeroport et ils étaient désolé de me voir partir. Je voudrais leur dire merci à tous.
D’Odienné, j’ai été conduite à l’école de Gendarmerie d’Abidjan. Là, je suis tombée entre les mains de mes « papas » puisque mon père appartenait au corps de la Gendarmerie. Et j’ai été reçue et bien traitée par deux commandants-école qui se sont succédé. Et ces deux-là ont été très bien avec moi ! comme on rend gloire à dieu pour moi, il le faut faire aussi pour la vie de ces personnes qui étaient là pour me surveiller, tous ces gendarmes qui étaient là pour m’empêcher de sauter la clôture et de m’en fuir, et qui se sont comportés comme des frères, des jeunes frères, des fils même, puisqu’eux nous tous m’ont appelée «  maman »
Je leur dis merci à tous !
Que dieu les bénisse, tous !
Je voudrais adresser un remerciement particulier à mes médecins. Dans les endroits où j’étais le stress, j’étais anxieuse ! et j’aurais pu avoir toutes sortes de problèmes, de graves problèmes, de sante, diabète, tension artérielle…. Mes médecins sont restés vigilants, permanemment proactif. Je leur dis Merci ! je voudrais également remercier mes Avocats. Maintenant, j’aimerais dire merci à Dieu pour avoir protégé mon époux, le Président laurent GbaGbo! je prie qu’il continue de le protéger jusqu’à ce qu’il sorte de la Haye et qu’il revienne ! Dieu a protégé également tous les membres de ma famille. Quand la crise est arrivée, tous nos enfants étaient tellement sous pression, qu’ils ont été obligés de quitter la cote d’ivoire et de se disperser partout dans le monde. Il y en a qui sont allés au Ghana, il y en a qui sont allés au Cameroun, il y en a qui sont allés aux Etats-Unis. Mes enfants ont été dispersés, mais Dieu les a protégés. Je lui rends grâce !
Je remercie Dieu d’avoir pris soin de tous les ivoiriens qui sont en exil. Ils sont nombreux il y en même qui y ont perdu la vie. Mais dans l’ensemble Dieu les a protégés ! et il les garde encore aujourd’hui. Dieu a eu pour la cote d’ivoire une attention toute particulière. Je suis sûre que nos pasteurs le savent. Dieu a un amour particulier pour la cote d’ivoire. Et l’amour que Dieu manifeste à un pays qu’il connaît, a un pays qu’il a choisi, devient pour lui un devoir de protéger ce pays. Et Dieu a protégé la Nation ivoirienne. Sinon la bourrasque que nous avons traversée aurait fait beaucoup plus de dégâts. On a vu un peu ce qui s’est passé dans d’autres pays ! dans des pays africains, en Syrie, etc.
Dieu nous a gardés et nous devons, pour la Nation ivoirienne, lui dire Merci ! mais, malgré tout, dans la crise, nous avons eu des victimes. Je voudrais classer les victimes, les personnes qui sont mortes ; je voudrais les classer en cinq groupes :
Il y a les personnes de mon propre camp qui ont perdu la vie ;
Il y a eu les personnes du camp adverse qui ont également perdu la vie ;
Il y a eu les citoyens qui ne faisaient même pas la politique, qui ne comprenaient peut-être même pas la profondeur de ce qui se passait et qui se sont trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment et qui ont perdu la vie.
Il y a eu toutes ces personnes dont je viens de parler qui ont été obligés de s’exiler et qui malheureusement ont perdu la vie loin de leur pays, loin de la cote d’ivoire ;
Il y a les agents des forces de défense et de sécurité : des militaires, des gendarmes, des policiers, des douaniers, des agents des eaux et forêts, qui défendaient les Institutions de la république et qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions. En mémoire de ces personnes-là, je souhaite que nous nous inclinions. Pour toutes ces âmes qui sont parties, je voudrais que nous observions une minute de silence… merci !
Chers pères, chers frères, chères sœurs, J’ai souhaité témoigner devant vous de l’action de Dieu dans ma vie au cours de ces années que je viens de vivre. Je savais que mon Dieu était grand. On le dit toujours dans les chansons, « Dieu est grand, Dieu est miséricordieux, Dieu est fidèle ! » mais je vous assure, pendant ces sept (7) ans, j’ai expérimenté l’amour de Dieu. Notre Dieu est doux ! il est bienveillant ! beaucoup plus qu’une mère ! il vaudrait mieux dire :» Dieu la Mère ! » parce que la maman, c’est elle qui veille sur vous. Mon Dieu, le Grand Dieu était à mes petits soins ; c’est pour cela je ne veux lui rendre la gloire. J’ai été tellement édifiée. Pour moi, à Odienné comme à l’école de Gendarmerie d’Abidjan, j’ai été tellement édifiée.
J’ai eu nettement le sentiment qu’en réalité, Dieu m’avait organisé une retraite pour m’instruire, de la même manière qu’il a pris le prophète Elie et lui a dit : « va t’assoir au bord de la rivière le kerith » (Rois 17 ; 3-5), et il a fait venir les corbeaux pour le nourrir ; et les corbeaux ont nourri son corps, son âme, son esprit. Je vous assure, Dieu m’a enseignée, il m’a instruite.
Il m’a amener à faire la repentance, a prier pour la nation ivoirienne, à vider mon cœur, de manière à être une personne nouvelle ! une personne libre !
C’est la raison pour laquelle je dis qu’il faut qu’on lui rende gloire, pour sa fidélité, pour sa bonté, pour sa grandeur !
Voyez-vous, dans psaume 91, il est écrit : « sa fidélité est un bouclier et une cuirasse ». La fidélité de Dieu est un bouclier et une cuirasse ! et j’ai expérimenté cela. Lorsque nous étions sous les bombes dans la résidence présidentielle, les choses se sont passées comme si Dieu avait mis son bouclier sur le toit du bâtiment ou nous étions refugiés, à tel point que les bombes tombaient et puis la maison restait debout. Et nous sommes sortis de là sans égratignures. Le bouclier, c’est un instrument que les militaires, les policiers, prennent qu’ils placent devant eux pour se protéger contre les projectiles que la foule peut lancer contre eux. Donc tous les projectiles qui ont été lancés contre nous ont été renvoyés par le bouclier de Dieu. Il dit : « Ma fidélité est une cuirasse ». La cuirasse, c’est aujourd’hui ce qu’on appelle le gilet pare-balles que le soldat porte de sorte que tous ses organes vitaux soient à l’abri. Le cœur ne va pas être touché quand il reçoit une balle. Les poumons sont protégés, le foie, l’estomac, les reins, la rate : tout cela est protégé et le soldat peut agir avec assurance parce qu’il est protégé par la cuirasse. Dieu s’est comporté dans sa fidélité comme une cuirasse. Nous étions environ quatre cent (400) personnes dans la résidence et nous sommes sortis vivantes. Ceux qui sont morts ont été tués hors du bâtiment. Tous ceux qui étaient dans le bâtiment sont ressortis vivants. Et je rends grâce à Dieu. Notre Dieu ne parle pas de la fidélité que nous devons manifester. Il dit : « Moi Dieu ! ma fidélité ! » C’est lui qui est Dieu, le créateur du ciel et de la terre ! c’est lui qui manifeste de la fidélité a notre endroit ! nous qui sommes pécheurs, nous qui le décevons tous les jours ! nous qui, très souvent, manquons de confiance en lui, lui, il est le Dieu de fidélité ! c’est pourquoi j’ai éprouvé le besoin de le célébrer.
Comme je vous le dis, en réalité, il m’a mise à l’écart pour m’enseigner, pour m’instruire, pour me protéger.
Et grâce à lui, j’ai pu savoir quelle attitude observer quand j’allais au procès, qu’est ce qui aillait m’arriver. Dieu m’indiquait quand j’allait gager et quand j’allais perdre. Dieu me montrait toutes ces choses !
Des prophéties ont été annoncées et ne se sont pas accomplies, certains pasteurs m’avaient dit que la situation durerait sept (7 ans). Ce que j’ai réfuté. Il est arrivé un temps où j’ai douté de la fidélité de Dieu. Mais la vraie surabondance divine était en train d’arriver. Dieu était en train d’ouvrir les écluses des cieux sur la Côte d’ivoire. Et dans mon cœur, la voix de Dieu s’est élevée et il m’a dit : « ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras ma gloire, tu verras ma gloire se manifester dans ta vie ? » alors, mon cœur a commencé à se réjouir. Mais il se réjouit un temps et puis après, il retombe dans le doute. Et c’est alors que notre Dieu m’a montré qu’il est « le Dieu du tout à coup, soudain, brusquement. Au moment où on commence à se laisser gagner par le désespoir, Dieu dit : maintenant, je vois que tu as atteint tes limites ; donc moi-même je viens et j’interviens. Et quand il intervient, c’est clair : rapidité ! puissance extraordinaire ! miracle incroyable ! je suis là et quelqu’un me dit : « regarde la radiotélévision ivoirienne. (RTI) ». Et lorsque je capte la RTI, j’entends dire : « madame GBAGBO Simone, Messieurs Assoa Adou, Lida Kouassi Moïse sont tous libres ». Et c’est ainsi que le miracle de Dieu est arrivé, au moment où on s’y attendait le moins. Parce que j’ai cru, j’ai vu la gloire de Dieu ! aujourd’hui, mon souhait, c’est que toute l’assemblée ici réunie s’associe à moi pour magnifier Dieu ! pour le glorifier ! car notre Dieu, lorsqu’il commence une action, surtout une action d’une telle envergure, il ne s’arrête pas en chemin. Moi, je pense que le miracle que Dieu est entrain d’accomplir dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est de même niveau que le miracle qu’il a accompli dans la vie des hébreux, au moment où ils devraient traverser la Mer rouge. Ma prière aujourd’hui, c’est que Dieu permette la libération de tous les prisonniers politiques et militaires parce qu’il y en a encore dans nos prisons. Et le plus illustre de ces prisonniers politiques, c’est le Président Gbagbo laurent. Il y est avec son fils Charles Blé Goudé. Que Dieu les sorte tous.
Que Dieu permette le retour de tous les exilés dans une cote d’ivoire réconcilié et que jamais notre pays ne connaisse une telle crise. Je sais que mon Dieu ne s’arrêtera pas tant qu’il n’aura pas réalisé la réconciliation totale et la paix en Côte d’Ivoire. Mon souhait est qu’ensemble, nous acceptions de contribuer à la recherche de cette paix. Que chacun, à son niveau, accepte de pardonner. Dieu nous aime ! dieu aime la cote d’ivoire ! et il a besoin du peuple de cote d’ivoire pour aller loin dans son règne sur la terre. Il faut considérer que « les choses anciennes sont passées, et que toutes sont devenues nouvelles » ;
Que cela ne soit pas un simple slogan ; mais une directive pour la vie commune dans notre nation. Voici mon souhait !
Que Dieu vous bénisse !

PARTAGE AVEC LE FPI ET LES ORGANSATIONS PROCHES DU PFI
Il a fallu dire quelques mots, les premiers devant les camarades, depuis tout ce temps!
Aussi m’en voudrais-je de ne pas consigner dans cet ouvrage, les premières paroles publiques de Sangaré, les premières paroles publiques de Sangaré, en ma présence, lors de ma sortie de prison, ce 8 Août 2018, lorsque les autres membres de la Direction du FPI et moi avons été accueillis, pour un hommage à chaud. Chacun de nous a dit un mot qui était important. Mais le mot de Sangaré, « le gardien du temple rendant hommage à tous, était le clou de la rencontre. C’est une intervention non écrite, de cet ami et camarade fidèle, qui nous manquera éternellement.
C’est dans cette même ferveur que j’ai reçu la visite du comité de contrôle du FPI conduit par son président, professeur Oulaye Hubert, et celle de trois (3) autres structures du parti : la cellule des enseignants membres du FPI (CEFPI), la coordination des fédéraux FPI et l’organisation des femmes du front populaire Ivoirien (OFFPI).
J’ai également échangé avec les organisations patriotiques proche du FPI : « la famille Gbagbo », le «  congrès National des libertés », les Gbagboïste de Côte d’ivoire » les résistances » les parlements et agoras », l’Union des patriotes Africains », la voix du Nord », « Gbagbo kafissa », etc.

MA TOUTE PREMIERE PRISE DE PAROLE DEVANT LES MILITANTS, LE 8 AOUT JOUR DE MA SORTIE DE PRISON
Vous tous, ici présents !
Membres du Secrétariat Général,
Membres du comité central, membres du comité contrôle, membres des partis politiques alliés,
Chers amis,
Je voudrais vous dire merci d’être venus.
En fait, on s’était entendu pour que ce soit Lida qui parle en notre nom. Et puis lorsqu’il a parlé, Asoa Adou a ajouté des remerciements. Et me voilà en difficulté, puisque je dois à mon tout dire quelque chose.
Mais, je ne parlerai pas aujourd’hui parce ce qui est dans mon ventre, ce que j’ai a dire doit passer par le tamis d’Aboudrahamane Sangaré, avant de sortir. C’est bien pour cela qu’on l’a nommé « le gardien du temple » ! donc aujourd’hui, je ne parlerai pas. Je me contenterai de vous dire merci ! néanmoins, je voudrais, après les remerciements, ajouter un petit commentaire personnel et particulier. Je voudrais que vous tous, vous vous associez à moi pour féliciter Aboudrahame Sangaré. Regardez bien cet homme ! il est en train de marcher depuis plus de quinze (15) ans. Cet homme a été capable et il est encore capable de rester debout pendant deux heures pour parler ! pendant que moi, je suis assise pour parler, lui il parle débout, pendant des heures. En tout cas, je suis impressionnée par la prestation d’Aboudrahamane Sangaré. Il est l’image personnifiée du Front Populaire Ivoirien.
Tu le pousse : il est là !
Tu fais un croc-en-jambe : il est là !
Tu le frappes : il est là !
Tu le matraques même sur les fesses : il est là !
Tu l’envoies en prison : il est là !
Sangaré, que Dieu te bénisse !
Mon dernier remerciement, il s’adresse à l’éternel des armées. Je l’ai mis en dernier, parce qu’il est le plus grand, parce qu’il est le plus fort !
Mais, Lida a touché le mot ! le « soudain, brusquement » ! depuis le début, Dieu dit : « je suis dans le soudain, brusquement. » et il est resté dans le « soudain, brusquement ». Au moment où on s’y attendait le moins, il dit : » Simone, tu es acquittée. »
Aujourd’hui, au moment où on s’y attendait le moins, il dit : « Simone, tu es amnistiée ». Puis maintenant, comme il y a la sainte trinité, le « soudain, le brusquement » est sorti une troisième fois : il dit : « Simone, sors de prison ».
Gloire lui soit rendue ! (Des militants répondent en chœur « Amen ! »)
Gloire soit à l’Eternel des armées !
Maintenant que vous dites Amen, sachez que c’est un engagement que vous prenez. Nous avons commencé notre marche dans « la refondation » une page est tournée mais la marche continue. Aujourd’hui toutes chose sont devenues nouvelles.
Chers camarades,
Nous sommes sortis et nous sommes là. Lida l’a dit, nous sommes venus, non pas pour dormir. Nous sommes venus pour reprendre le combat. Nous sommes venus pour engager la marche vers le pouvoir. Nous sommes venus. Nous sommes là ! levez-vous ! préparez-vous et mettez-vous à marcher ! car nous allons vers le pouvoir. On ne s’arrêtera pas !
Militants, militantes,
Levez-vous !
On est parti ; on est parti et on ne s’arrêtera pas.

Simone Gbagbo

Fin…