Noël, une fête qui n’est pas la nôtre

Vous l’aurez remarqué, c’est bientôt Noël !

L’ambiance se ressent graduellement dans les rues, les lieux publics et les écoles …

Et c’est Noël chaque année de plus en plus tôt. En effet cette année les catalogues mettant en valeur les jouets et les cadeaux pour cette fête de fin d’année sont arrivés dans nos boites aux lettres durant les vacances de la Toussaint. Soit environ 2 mois avant la date fatidique !

Une mise au point s’impose

Avant tout il est impératif que chaque musulman prenne conscience que Noël n’est pas une fête musulmane.

Son origine tient du culte païen qui célébrait la naissance d’une déesse de la lumière, une déesse perse répondant au nom de Mithra. Une célébration effectuée durant le solstice d’hiver. Une fête qui fut importée par les Romains en Europe. De 300 à 500 environ de l’ère chrétienne. Ne parvenant pas à calmer l’engouement qu’avaient les gens pour cette fête païenne, l’église décida de satisfaire la populace en laissant en place cette tradition, tout en remplaçant la déesse Mitra par Jésus de Nazareth

Un sapin pas si sapin que ça

Pour ce qui est de l’arbre de Noël, le fameux sapin, n’a également aucun fondement religieux. Il s’agissait auparavant pour les grecs d’un chêne qui était un symbole de vie, qui n’avait aucun rapport avec la religion chrétienne. Le culte chrétien s’est tout simplement approprié cette adoration en le remplaçant du coup par un sapin.

Un Père Noël goût Coca

Le Père Noël, personnage emblématique de cette fête, tire son origine de Saint Nicolas, un personnage qui avait coutume de donner des cadeaux aux enfants début décembre. C’est l’entreprise aujourd’hui mondialement connu, j’ai nommé Coca-Cola, qui a mis en valeur le mythe et contribué à sa renommée internationale.

Une bûche à brûler pour une bûche à déguster

En ce qui concerne la bûche de Noël, elle tire «ses racines » d’un autre rite païen. La tradition voulait que des bûches de bois soient brûlées durant douze jours jusqu’au nouvel an en l’honneur du soleil …  les adeptes de ce culte se fiaient à la façon dont elles se consumaient pour en lire l’avenir. Dans l’espoir de dégager des signes pour les récoltes futures et également pour deviner la mort d’un éventuel proche.

C’est un pâtissier qui eu l’idée de la représenter sous forme de pâtisserie à consommer.

Cette fête de Noël ne trouve donc aucun fondement ni dans l’Islam, ni dans le christianisme, ni dans le judaïsme.

Noël, le gaspillage à tout va

Cette célébration à son coût ! Et à priori un coût élevé qui entraîne des dommages collatéraux conséquents, comme des dépenses affolantes durant cette période, et ce quelque soit le pouvoir d’achat en poche. Entre les sorties consacrées, les cadeaux souvent « hors budget » et le repas du 24 où la nourriture débordent dans les assiettes et sur les tables.

Inutile d’évoquer la consommation de boissons alcoolisées interdites en Islam dont certaines coûtent une fortune.

Sans compter les budgets conséquents dédiés par les communes pour décorer et illuminer les avenues et les rues.

Au vu de ces énumération on peut dire que ne pas fêter Noël serait une question de bon sens pour les musulmans.

Allah nous rappelle dans Son Noble Coran :

« A vous votre religion, et à moi ma religion » (Coran, Sourate 109, verset 6).

Ne soyons pas de ceux qui adoptent les rites des uns et des autres, les célébrations de telle ou telle religion, les coutumes de tel ou tel tribu. Nous nous devons de rester fermes dans notre foi et dans notre pratique. S’en tenir aux paroles d’Allah à travers Ses versets issus du Saint Coran et à la Sounna de notre bien aimé Prophète Muhammad (SAW).

Anas, que Dieu l’agrée, rapporte que lorsque le Prophète Muhammad (SAW) arriva à Médine, il constata qu’il y avait deux jours durant lesquels les gens avaient l’habitude de faire la fête. Le Prophète Muhammad (SAW) demanda : « Que sont donc ces deux jours ? » Les gens dirent: « Nous avions l’habitude de les célébrer durant la période de antéislamique. »Le Prophète Muhammad (SAW) répliqua alors: « Dieu vous a donné en échange deux jours bien meilleurs que ces deux-là, le jour d’el Adha et le jour d’el Fitr. »

Ce hadith peut faire office de synthèse. Il est clair et établi que nous avons dans notre culte deux fêtes à célébrer et qui sont primordiales en terme de pratique cultuelle et de spiritualité.

Il grand temps de se poser les bonnes questions sur notre identité et notre culture musulmane, qui sont universelles et en totale adéquation avec notre éternelle recherche de bien être …