C’est le visage d’une femme (et pas de n’importe quelle femme !), celui d’une héroïne musulmane de la Seconde guerre mondiale, entrée dans la légende pour s’être imposée avec finesse, audace et courage, comme l’un des meilleurs agents secrets de l’unité d’élite « les Opérations spéciales » mise en place par l’illustre Winston Churchill, qui pourrait être mis à l’honneur de l’autre côté de la Manche, sur le nouveau billet de 50 £.
Née à Moscou en 1914, Noor Inayat Khan, une princesse musulmane soufie par son ascendance paternelle qui grandit dans un foyer mixte où le dialogue interconfessionnel fut constamment privilégié grâce à son père Pir-o-Murshid Hazrat Inayat Khan, un éminent mystique soufi indien, et sa mère Ora Ray Baker, une Américaine convertie à l’islam, est cette femme extraordinaire au destin exceptionnel, à qui le royaume britannique reconnaissant envisage de rendre le plus beau des hommages posthumes.
Sensibles à la pétition lancée par ses nombreux admirateurs qui se passionnent, aujourd’hui encore, pour son histoire unique, au souffle épique – elle s’est terminée tragiquement dans l’enfer du camp d’extermination de Dachau en 1944, alors qu’elle avait tout juste 30 ans – le Royaume-Uni et la Banque d’Angleterre étudient actuellement avec la plus grande bienveillance la requête signée par plus de 4 000 personnes : imprimer le prochain billet de 50 £ à l’effigie de la mythique Noor Inayat Khan.
Si leur demande était acceptée en haut lieu, la défunte Noor Inayat Khan graverait à jamais son nom dans l’histoire de la Couronne britannique, en tant que première femme musulmane à avoir l’insigne honneur d’être représentée sur la plus haute dénomination de la livre sterling.
Elle rejoindrait ainsi au panthéon des grands hommes qui ont fait la Grande Histoire et dont le visage a orné avant elle le billet de 50 £, Winston Churchill, celui qui l’avait tant inspirée et sous les ordres duquel elle s’illustra brillamment et loyalement, se dressant contre la barbarie nazie jusqu’au sacrifice de sa vie.