Je m’appelle Rosine j’ai 23 ans, j’ai une taille de 1 mètre 70, j’ai un teint noir d’ébène, j’ai des formes généreuses et j’ai un très beau visage. Je suis très calme et respectueuse mais je n’ai jamais été à l’école à cause de la situation assez défavorisée de mes parents. Donc je suis illettrée.
J’ai toujours, voulu me battre dans la vie pour améliorer ma situation, aussi, je ne voulais pas avoir de relation avec un homme sans que celui-ci m’épouse. C’est pourquoi j’étais dans mon coin et je faisais très attention à ce que je faisais et où j’allais. J’étais très consciente de ma situation et celle de mes parents.
Après plusieurs réflexions, je pris la décision de faire du commerce. Mais où trouver un fonds de commerce ? Je ne trouvais pas de réponse à cette question
Je décide de chercher un travail de servante que j’ai trouvé par l’entremise d’une amie d’enfance dans une famille riche. Trouver ce travail n’a pas été facile. Toutes les dames à qui j’ai été présentée ont refusé de m’embaucher, car d’après elle j’allais leur arracher leurs maris, vu ma grande beauté.
Et à chaque fois, je rentrais bredouille jusqu’à ce que j’aie la chance de rencontrer Mme R qui, malgré les jugements de son entourage accepta de m’embaucher comme servante. Je faisais mon travail avec beaucoup de sérieux comme si c’était le miens je prenais soin de ses enfants et de tout ce qu’elle me confiait à tel point qu’elle était satisfaite.
Notre collaboration était parfaite. Cela faisait maintenant quatre mois que je travaillais chez Mme R. Je m’étais donné deux ans pour avoir un fonds de commerce conséquent pour démarrer mon projet. Cependant M.R a commencé à me faire des cadeaux ; souvent il venait entre midi et deux à la maison tout en sachant que son épouse est absente. Et d’après lui ; il avait besoin de se reposer.
La première fois, il m’a demandé de lui apporter de l’eau à boire dans sa chambre, chose que je refusai car il était en petite culotte et torse nue et en plus Mme R ne m’avait jamais autorisé à pénétrer dans sa chambre à coucher et j’avais trop de respect pour elle, le faire sans son autorisation et encore moins à son absence et en plus avec son mari dénudé à l’intérieur, ça non, il n’en était pas question que je fasse ce genre de chose.
M.R a tout fait pour m’attirer dans ces filets mais j’ai tenu bon. D’où est ce que je tirais la force de pouvoir refuser ? Dans mon éducation, mes parents nous ont inculqué des valeurs africaines sûres dont les fondements sont la loyauté, la gratitude, le respect ….
Les défauts tels l’ingratitude, le non-respect des engagements le manque de dignité surtout pour nous les femmes étaient à proscrire. En plus de tout ce que j’ai cité, je me devais d’être correcte avec Mme R, cette dame a défié les mauvaises langues pour me donner ma chance alors je ne voulais pas être celle qui allait faire de Mme R une personne qui ne peut plus faire confiance à quelqu’un, quelles que soient les difficultés que traverseraient cette personne, parce que moi Rosine aurait brise toute confiance en elle.
Je devais de donner une chance à la confiance, oui réconforter Mme R dans sa position, lui prouver qu’il existe encore des personnes capable d’être digne de confiance.
Voici ce qui me permettait de résister à M.R, sinon c’était un homme irrésistible. Il était beau et fortuné et ne m’était pas indifférent, cependant, je me l’interdisais. Oui, j’avais fait de M.R un totem.
Il est passé par tous les moyens mais je ne lui ai pas donné l’opportunité de faire du mal à celle qui m’avait donné ma chance malgré tous les avertissements et mises en garde qu’elle avait reçu me concernant.
Fatigué, M.R finalement m’a laissé tranquille et m’adressait la parole à peine ; chose qui m’arrangeait fort bien. Quant à Mme R nous avions une bonne relation elle m’appréciait pour mon travail bien fait et mon calme. Selon elle, pour une fille aussi jolie avec tous les atouts que je procédais j’avais la tête sur les épaules. Elle ne manquait donc pas de me prodiguer de sages conseils. Elle aimait surtout me dire conserve ce beau corps que Dieu t’a offert et tu auras un bon mari.
Cela faisait maintenant 1 ans que j’étais chez Mme R. J’avais réussi à économiser mon salaire de 30 000 FCFA par mois. J’avais donc estimé qu’avec ce que j’ai pu économiser je pouvais me lancer dans mon projet de commerce. C’est ainsi que j’avais demandé à ma patronne la permission de rompre notre contrat.
Aujourd’hui ma patronne a trouvé une nouvelle servante. Après les aurevoirs, je pris congé de cette famille qui m’a tendu la main. J’ai pu économiser la somme de 360 000 durant les douze mois que j’ai passé chez Mme R. Quand elle l’a su, elle m’a tendu la somme de 140 000 FRCFA en me disant complète ton argent à 500 000 FR CFA avec ça.
J’ai pu m’installer avec cette somme et je m’en sors très bien. Mon commerce se porte très bien. Je ne remercierai jamais assez Mme R pour la chance qu’elle m’a donnée.
IMANE