Issa Hayatou, ancien président de la Confédération africaine de football (CAF) est sorti de sa tanière pour réagir à la polémique grandissante sur la capacité du Cameroun à organiser la Coupe d’Afrique des Nations en 2019.
L’ancien homme fort du football africain a dit regretter les propos de son successeur, le Malgache Ahmad Ahmad, qui n’a pas caché ses doutes sur la présumée incapacité du Cameroun à organisation la compétition vedette de la CAF.
Un point de vue que botte en touche Issa Hayatou. “On ne peut pas dire que le Cameroun n’a rien, alors que nous avons cinq stades dont trois répondant aux normes, à Yaoundé, Limbé et Bafoussam”, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec la radio nationale. Et ce, d’autant que l’inspection des sites par un cabinet, comme l’a voulu la CAF n’a pas encore été faite.Puis Issa Hayatou de dresser un parallèle entre le cas du Cameroun et celui de Madagascar, en janvier dernier. “Quand on a eu à retirer des coupes aux gens, ce sont eux qui n’ont rien fait. Par exemple, quand ça a été le cas pour Madagascar, c‘était au mois de janvier pour une compétition qui devait se dérouler au mois de mai”, a-t-il expliqué, référence faite à la CAN des moins de 17 ans dont l’organisation a été retirée à Madagascar et confiée au Gabon, déjà organisateur de la CAN 2017.
Il n’est pas obligé de faire ce que j’ai toujours fait pendant 29 ans, mais il est au moins obligé de rester près de la logique et de la loi.
“Six missions se sont rendues à Madagascar et toutes étaient unanimes qu’il fallait lui retirer l’organisation parce que rien n’avait été fait”, a ajouté celui qui a régné sur la CAF29 ans durant.
Pour l’heure, Issa Hayatou s’en réfère au comité d’organisation de la CAN 2019 qui assure que tous les stades seront prêts d’ici septembre ou octobre 2018. “Même si la CAN devait se jouer en janvier 2019, le Cameroun serait prêt. À plus forte raison que la CAF a repoussé la compétition de six mois”, a-t-il ironisé.
Depuis l’adoption d’une nouvelle formule de la CAN qui se jouera désormais en été [juin-juillet], chaque deux ans, et avec 24 équipes, au lieu de 16 préalablement, dès 2019, certains ont dénoncé un coup monté contre le Cameroun. La polémique est montée d’un cran lorsque le président de la CAF, Ahmad Ahmad a affirmé le week-end que le Cameroun n‘était pas prêt pour abriter l‘édition 2019. Ahmad Ahmad et Issa Hayatou étaient les deux candidats lors de la dernière élection à la présidence de la CAF en mars dernier. Élection remportée par le Malgache qui a ainsi mis fin aux 29 ans de règne de son adversaire camerounais, sur la CAF.