Présidentielle au Mali: portraits et interviews des candidats

Le premier tour de la présidentielle au Mali est prévu pour le dimanche 29 juillet 2018. Ils sont 24 candidats à briguer la magistrature suprême dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta en lice pour un second mandat. Découvrez leurs portraits et leurs interviews (certaines sont encore en attente). L’ordre de présentation des candidats dans notre article respecte celui de la Commission électorale malienne.

► Ibrahim Boubacar Keïta

Le président malien est candidat à sa réélection. Elu en 2013 au deuxième tour avec plus de 75% des suffrages, il devra cette fois-ci défendre son bilan devant les électeurs. Porté par le RPM (Le Rassemblement pour le Mali), Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, place la sécurisation du territoire en tête de ses priorités.

► Aliou Boubacar Diallo
Ce Malien de 58 ans est un homme d’affaires plutôt prospère. Il est notamment propriétaire d’une mine d’or. Il est le candidat de l’ADP-Maliba. Cette formation politique, un temps dans la majorité présidentielle, a non seulement regagné les rangs de l’opposition, mais a débauché des députés du parti au pouvoir, une première au Mali. Parmi ses atouts, Aliou Diallo a le soutien d’un influent chef religieux, Chérif M’Bouye Haïdara. Il prône notamment la réinsertion économique des combattants.

► Choguel Maïga

60 ans, candidat du MPR, Mouvement patriotique pour le renouveau. Ancien allié du pouvoir, il a été porte-parole d’un des gouvernements IBK. Il estime aujourd’hui que les solutions apportées par le président n’ont pas été les bonnes et met ses idées au service des Maliens. C’est sa quatrième candidature à une présidentielle. En 2013, il a obtenu 2,3% des voix.

► Cheick Harouna Sankaré

A 37 ans, Cheick Harouna Sankaré est l’un des plus jeunes des candidats à l’élection présidentielle. D’ethnie peule, il est maire de la commune de Ouenkoro, dans la région de Motpi au centre du pays. Issus d’une famille d’imams, il est aussi un guide religieux. Il dirige le Mouvement pour l’union des Maliens qui se définit avant tout comme une association à but humanitaire. Il fait partie de la jeune génération de politiciens.

► Housseini Amion Guindo

Agé de 48 ans, il est candidat d’une coalition baptisée Partis unis pour la République (PUR) et président de la CODEM, Convergence pour le développement du Mali. Ex-député, ex-ministre des Sports et ex-ministre de l’Education sous la présidence IBK, il a démissionné en mai dernier. Originaire du centre du pays, il estime que c’est un plus pour résoudre la crise sécuritaire qui touche notamment la région de Mopti.

► Mamadou Oumar Sidibé
Mamadou Oumar Sidibé est pour la première fois candidat à l’élection présidentielle. A 51 ans, ce fonctionnaire a fait ses études à Bamako et en Ukraine. Diplôme d’ingénieur en informatique en poche, il rejoint l’Institut national des statistiques en 2000 avant d’intégrer un an plus tard les rangs de la douane malienne. Il est co-fondateur et président du Parti pour la restauration des valeurs du Mali (PRVM-FASOKO) depuis sa création en mars 2013.

► Soumaïla Cissé

A 68 ans, le chef de file de l’opposition parlementaire, Soumaïla Cissé, a été investi par son parti l’Union pour la République et la Démocratie (l’URD) et la plateforme « Ensemble, restaurons l’espoir », rassemblant une trentaine de partis politiques et plus de 200 associations. Sa cible préférée, le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta : « Il a échoué à nous sécuriser, il a échoué à nous donner de la perspective, IBK a échoué à préserver nos libertés ». Ingénieur-informaticien de profession, il était déjà candidat en 2013 où il a été battu au deuxième tour par IBK.

► Dramane Dembélé

51 ans, Dramane Dembélé est candidat d’un front dissident de l’ADEMA, parti de la majorité, baptisé l’Alliance pour le redressement de la démocratie au Mali-Alternative citoyenne (ARDEMA-AC). Il a été ministre de l’Habitat et de l’urbanisme sous la présidence IBK. Géologue de formation, il est consultant minier. Déjà candidat en 2013, il était arrivé troisième avec 9,7% des suffrages.

► Moussa Sinko Coulibaly

46 ans. Ancien général de l’armée, diplômé de l’école française de Saint-Cyr, il se présente sans parti politique. Seul candidat à avoir fait carrière dans l’armée, il considère que c’est un atout pour résoudre la crise du Nord. En 2012, il est nommé directeur de cabinet au sein de la junte dirigée par d’Amadou Haya Sanogo, puis ministre de l’Administration territoriale, maintenu à son poste après l’élection du président IBK qui le nomme général. Parmi ses chantiers, la réforme de l’armée malienne.

► Cheik Modibo Diarra

A 66 ans, Cheick Modibo Diarra (Mohamed Abdoulaye Souad) est l’ancien Premier ministre de la transition. Astrophysicien, de nationalité malienne et américaine, il est le premier africain à avoir intégré la Nasa notamment pour l’envoi du robot Mars Pathfinder, sur la planète Mars. Directeur de Microsoft Afrique jusqu’en décembre 2011, il est aujourd’hui président du conseil de l’ALN, l’alliance des cabinets juridiques indépendants les plus dynamiques d’Afrique.

► Niankoro Yeah Samaké

Entrepreneur social et président du Parti pour l’action civique et patriotique (PACP) âgé de 49 ans, il a fait ses études de politiques publiques aux Etats-Unis. Maire de la commune de Ouélessébougou de 2009 à 2015 puis ambassadeur du Mali en Inde d’août 2015 à janvier 2018. Il a démissionné pour se présenter à l’élection présidentielle.

► Modibo Koné

Ingénieur de formation, il a 60 ans. Expert en développement, il a fait carrière à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pendant 23 ans. Il se présente pour la première fois à l’élection présidentielle. Il entend ramener la paix au Mali, et améliorer le quotidien des Maliens en axant notamment son programme sur le développement du secteur agricole.

► Daba Diawara
A 66 ans, Daba Diawara est le candidat du Parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS), un mouvement d’opposition. Ancien ministre de la Réforme de l’Etat, il souhaite une alternative à l’accord issu du processus d’Alger et un renouveau de l’Etat.

► Mamadou Igor Diarra

Né à Kiev, banquier de formation, il a occupé plusieurs fauteuils ministériels, comme celui de l’Eau, de l’énergie, des mines et surtout de l’Economie et des finances de janvier 2015 à janvier 2016, dans un précédent gouvernement sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keita. A 52 ans, il se présente pour la première fois à l’élection présidentielle.

 

► Mohamed Ali Bathily

A 66 ans, autrefois fidèle au président malien Ibrahim Boubacar Keïta, Mohamed Ali Bathily joue maintenant sa propre carte. Ancien ministre de la Justice, ancien ministre des Affaires foncières et de l’habitat, il est resté au gouvernement jusqu’en décembre dernier. Son cheval de bataille : une réforme foncière.

 

► Mamadou Traoré

A 37 ans, Mamadou Traoré est le benjamin de la course. Il est le candidat du parti « Union An Ka Bolo Di Gnongon Ma ». Ses principaux chevaux de bataille: la sécurité et la santé.

 

 

► Modibo Sidibé

L’ancien Premier ministre de 65 ans est le candidat président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence. Il était déjà candidat en 2013. Pour cette campagne, il a mis la jeunesse malienne au cœur de ses préoccupations.

 

► Hamadoun Touré

64 ans, ancien haut fonctionnaire international, Hamadoun Touré, est candidat au nom de l’alliance Kayira 2018. Il compte sur sa forte expérience sur le plan international et son carnet d’adresses pour résoudre les problèmes de son pays.

 

 

► Modibo Kadjoké

56 ans, candidat de l’Alliance pour le Mali-MALIKO, originaire de Ségou. Ex-directeur du Fonds auto renouvelable pour l’emploi (FARE) et de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ) il a aussi été ministre de l’Emploi sous la présidence d’Amadou Toumani Touré. Sa priorité : réduire le train de vie de l’Etat, en plafonnant les rémunérations, et en limitant les équipements.

 

► Adama Kané

Député, depuis 2013, Adama Kané est le candidat du mouvement Faso Kewalé. Cet expert-comptable de 53 ans veut restaurer la stabilité dans le pays et a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.

 

► Kalfa Sanogo

69 ans, maire de Sikasso, Kalfa Sanogo est membre fondateur de l’ADEMA, parti de la majorité, mais candidat au nom d’une coalition appelée Kalfa 2018. Ancien PDG de la Compagnie malienne de développement textile (CMDT), il se présente pour la première fois. Sa priorité : réconcilier les Maliens.

 

► Djénéba Ndiaye

55 ans, Djenéba Ndiaye est la seule femme candidate à la présidentielle malienne de cette année. Femme d’affaires, elle défend les couleurs de l’alliance « Femme en marche pour un Mali émergent ».

 

► Oumar Mariko

59 ans, candidat du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance). Ex-compagnon de route du parti au pouvoir, après l’élection du président IBK, il a pris ses distances et se positionne à nouveau dans l’opposition. Ce médecin de formation milite pour une alternative au système politique économique et social qui prévaut. Il demande le départ des forces étrangères positionnées au Mali. Déjà candidat en 2013 il avait obtenu 2,5% des voix.

 

► Mountaga Tall

Ancien ministre d’IBK, président du Congrès national d’initiative démocratique (CNID), Mountaga Tall est un vétéran du jeu politique local. Agé de 61 ans, avocat, il dit vouloir ramener la sécurité et rassembler les Maliens.

 

RFI