L’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade calme le jeu dans un communiqué publié jeudi 21 février au soir, à trois jours de la présidentielle. De retour au Sénégal depuis le début de la campagne, le chef de file du Parti démocratique sénégalais n’appelle plus à brûler les bulletins de vote le jour du scrutin. Dans sa déclaration, il appelle maintenant à résister pacifiquement à une élection qu’il juge « truquée » par Macky Sall, tout en maintenant son appel au boycott.
C’est une rencontre avec le président guinéen Alpha Condé et avec les chefs religieux du Sénégal qui a fait reculer Abdoulaye Wade. Mais l’ancien président en est convaincu : les électeurs sont contre Macky Sall et contre l’élection. Il assure qu’il a parcouru tout le pays à la rencontre des Sénégalais. Pourtant, seul un déplacement à Touba a eu lieu.
Avec cette déclaration, Abdoulaye Wade tente de sortir par le haut de l’impasse constituée par sa stratégie. Une stratégie de la terre brûlée qui n’a pris ni dans la base militante du Parti démocratique sénégalais (PDS) ni chez les cadres du parti.
L’ancien chef de l’Etat assure qu’il ne votera pas ce dimanche 24 février, refusant donc de soutenir un des quatre candidats de l’opposition qualifiés pour le scrutin. Mais il dit comprendre maintenant tous ceux qui voteront contre Macky Sall en choisissant Issa Sall, Ousmane Sonko ou encore Idrissa Seck.
Abdoulaye Wade ne cite à aucun moment Madické Niang, le candidat dissident du PDS. Quant à son fils Karim Wade, il reste le candidat officiel du PDS, précise le communiqué. Un candidat resté totalement muet depuis le retour de son père.
RFI